Les délires de l'économie.
La bourse ou la vie ?
Personnellement, je trouve immoral de gagner de l’argent sans produire quelque chose d’utile aux autres, comme le font les traders et les boursicoteurs.
Ah oui ! On va me dire qu’en fait ses gains viennent d’un autre qui joue en bourse et qui a perdu.
Oui mais globalement la bourse doit être statistiquement gagnante, sinon personne n’y jouerais ! Donc son volume d’affaire doit croitre en permanence.
Mais ce n’est pas sûr, après tout pourquoi pas ? Les Casinos sont statistiquement perdants pour les joueurs et pourtant beaucoup acceptent d’y jouer parfois toute leur fortune.
Si la bourse était un casino il y faudrait donc plus de perdants que de gagnants. Mais ce n’est pas le cas puisqu’elle génère d’énormes bénéfices pour les banques qui ne sont pas couverts par les boursicoteurs malchanceux. Quand ces traders, ces banques, ces financiers, fonds de pensions, fonds souverains sont tous gagnants en général, et de quels montants ! Alors où sont les perdants ?
C’est si habituel qu’à la moindre perte passagère il a fallu que les contribuables viennent d’urgence les soutenir, les pauvres !
Donc cet argent est finalement bien pris à quelqu’un.
Quand quelqu’un gagne en bourse, son argent vient de quelqu’un qui aura travaillé pour de vrai, lui, pour un montant forcément inférieur à son mérite, c’est ce que son employeur appelle la marge. Normal si c’est pour investir, former, embaucher, chercher… Mais absurde si c’est pour grossir le magot d’un financier plus ou moins banquier qui ne sait finalement plus trop quoi faire de tous ses milliards au point de pousser, particuliers, ntreprises, états et ses propres collègues à faire des dettes et encore des dettes pourquoi faire ? Pour encore avoir plus d’argent par les intérêts et pouvoir prêter encore plus, jusqu’où ?
En psychiatrie cela s’appelle comment ?
Mais le pire est que les états eux-mêmes ont été inclus dans ce jeu, comme un simple particulier appâté par les crédits à la consommation, les états se sont laissé tentés et se retrouvent endettés de montants faramineux. Un particulier peut disparaitre, ses dettes s’éteignent en général avec son décès. Mais un état peut-il mourir ? C’était la proie parfaite, dans le cas des états, l’emprunteur n’est en général pas celui qui rembourse et en prime il n’est pratiquement jamais inquiété pour les décisions prises !
Pour comprendre l’absurdité de la situation, imaginez seulement que par miracle les états réussissent à rembourser (oui je sais, une vue de l’esprit bien sûr !) que se passerait-il ? Les établissements financiers récupèrent leurs fonds mais pour en faire quoi ? Quel nouvel emprunteur solvable est-il capable d’emprunter de tels montants sur le marché à part les états eux-mêmes ? Alors que deviendront ces fonds, vont-il dormir dans des coffres ? Ils pourraient servir à acheter des entreprises, mais il faudrait donc les gérer, ces établissements sauraient-ils faire ? De plus pour ces établissements la rentabilité n’est pas dans l’entreprise mais dans les placements, comment rendre ces établissements rentables quand le fonctionnement même des structures financières prélevant une part trop importante, les ont conduites à être bradées ?
Il ne reste plus aux banques qu’à se prêter les unes les autres, de façon exponentielle, sans fin et sans aucune logique économique ou utilité pour le reste du monde à part celui de détruire à terme toute valeur à cette monnaie détachée des réalités, quand la confiance envers ceux qui l’émettent tombera.
Peut-être est ce déjà ce qui se passe, non ?
Une petite proposition pourrait calmer ce délire, simplement mettre une taxe dégressive dans le temps sur les ventes d’actions. N% pour la revente immédiate et diminuant jusqu’à 0% pour une revente à X années, cela imposerait à l’actionnaire de s’intéresser un peu plus au résultat de l’entreprise à laquelle il est censé participer.
Revenons donc à la vie, ou la valeur d’utilité des objets remplace la marchandise, ou le travail remplace le salariat, ou l’instruction remplace l’éducation, où le progrès remplace la croissance, où la solidarité est un devoir et non une charge, ou l’économie est un outil d’équilibre des échanges humains et non l’égoïsme du rendement maximal.
Oui je sais je l’ai déjà dit !