Cherchons kes causes profondes de nos problèmes.
L’erreur fondamentale de notre civilisation.
L’erreur fondamentale de notre civilisation est d’honorer celui qui a plus que sa part, plus que son mérite, plus que son voisin. Et chacun de nous en rêve.
Dans la nature aucun animal ne possède plus que sa part, et même le fougueux étalon qui rafle un grand harem s’épuise vite à le défendre.
Cet « avoir toujours plus » se glorifie de publicité, de rentabilité, de compétitivité, de croissance.
Et pour avoir toujours plus vite, c’est la dette, sans limite, à la folie, qui nous asservis et nous impose nos décisions déplorables. La dette consomme la planète avant même qu’elle ne produise. Nous bouffons les fruits encore verts sans attendre qu’ils murissent, à nous en rendre malades.
Pour notre confort présent nous dévorons les autres, et même notre avenir.
Ce suicide économique motive les pires dérives des perdants de ce jeu morbide. Cette idolâtrie de l’avoir qui étouffe l’être, refoule le réel et se noie dans le virtuel : jeux, luxe, politique, religion…
Nous avons tous pris plus que notre part, nous devons payer, nous devons rendre aux autres et à la vie ce que nous lui avons extorqué. Le voleur qui a vécu son délire de flambeur, paye en prison ensuite sa dette à la société.
Mais qui osera mettre en prison cette foule de nantis, et tous ces perdants qui attendent leur tour à la table garnie, rêvent de revanche et d’avoir enfin la vie qu’on leur a fait miroité par tous les médias.
Pour rembourser, chacun doit aujourd’hui donner plus que sa part, planter plus que ce qu’il ne consomme, travailler plus que ce qu’il est payé, avoir moins que son mérite, mais qui saura proposer une telle injustice ? Surtout quand les requins sont toujours là et sauront profiter de l’aubaine.
Nous avons pourtant la solution sous nos yeux, les sciences ont accumulé tant de connaissances et toutes sont accessibles à qui veut s’y intéresser. Nous avons aussi l’imagination et l’intelligence, pour qui veut s’en servir.
Changeons les règles du jeu, oublions les chiffres et la monnaie, produisons et échangeons des objets utiles et non des marchandises rentables.