Brouillons pour une constitution
Réflexions personnelles après le Grenelle de l’environnement.
Parfait ! ,C’est un début remarquable, enfin l’écologie devient politique, elle quitte les tracts des idéalistes verts ou défenseur des phoques pour s’exprimer entre gens dit « responsables » qui enfin débattent du problème dont ils ont pris conscience et cherchent des solutions.
Pour ma part depuis 40 ans que j’exprime mes doutes sur l’avenir écologique du monde, je considère que c’est très bien mais déjà très tard.
Inondations, cyclones, incendies, sécheresses, disparitions d’espèces ne peuvent plus être dissimulées cela doit donc enfin être géré.
Mais qu’est-il proposé à part des plans à plus ou moins long terme, des vœux pieux, des bricolages qui se gardent bien de toucher
deux problèmes de fond :
- L’explosion démographique d'une part.
- La surconsommation d’énergie et le gaspillage issus de notre conception purement économique de la vie.
Au passage, je trouve que le mot économie est une aberration quand il désigne précisément l’absence totale d’économie faite par nos sociétés.
Alors que ce projet timide de "taxe carbonne" me parait dérisoire, d'autant que son acceptation par les consommateurs risque fort
de devenir terriblement problématique. Les augmentations actuelles des prix des matières premières, des denrées alimentaires, des charges sociales,
ne pourront guère suporter en plus des taxes carbonnes sans générer de profonds mouvements sociaux.
Je redoute aussi beaucoup les conséquences locales et les ajustements ou tolèrances nécessaires par rapport aux concurrences mondiales.
La surpopulation
Aujourd’hui le niveau de notre expansion et de nos communications nous menace d’épidémies mondiales, de
pandémies catastrophiques !
La Chine reste un des rares pays à tenter d’enrayer son explosion démographique. L’Inde fait un peu pareil mais grâce à
une « mode » ou coutume qui dévalorise tant les femmes qu’elles sont de moins en moins nombreuses. (A croire qu’une
inconscience collective lutte à sa façon contre la démographie galopante).
Mais tous les peuples islamiques utilisent le ventre de leurs femmes pour conquérir le monde en faisant des enfants
sans limite. Les pays dit civilisés conservent des aides natalistes pour les essayer d’augmenter le taux de natalité….
Dans les régions très civilisées les techniques médicales font des progrès fulgurants pour permettre des procréations dans
des cas de plus en plus limites. Les biens pensants se réjouissent de ces progrès humains qui offrent la liberté et la
justice à ceux qui étaient privés d’enfants. Mais la biologie se fout de la morale ou de la justice, elle fonctionne en
interdisant aux êtres porteurs de gènes défectueux de transmettre ces gènes à leur descendance. L’économie y trouve son
compte, d’autant plus que les descendances prolongeant la dégénérescence auront de plus en plus besoin de ces techniques.
Comment agir dans ces domaines sans toucher à des libertés essentielles, ou avoir la patience de modifier au niveau mondial
l’éducation même des familles et doter chaque individu de plus de sagesse. Les pays ayant acquis un meilleur niveau de
civilisation ont spontanément moins d’enfants, alors accroissons partout le niveau de civilisation.
L'énergie
La lutte pour la survie de la planète exige de prendre en compte la quantité gigantesque de carbone déjà déversée
- Il faut commencer par corriger ce qui est déjà fait :
Pourtant on déboise, on tond les pelouses, on élague les arbres, on débroussaille, on supprime les haies, on désherbe,
on désinfecte, les produits détruisent le phytoplancton et les plantes marines. Partout les plantes sont mises au pas et
on limite leur expansion spontanément accélérée par ce carbone surnuméraire. Le goût de la propreté, de l’ordre, sont
des séquelles de l’autorité qui veut tout contrôler. Laisser vivre les plantes serait déjà la première mesure à prendre pour
consommer le carbone en trop.
Mais cette façon d’être est contraire aux formes actuelles des notions de contrôle d’ordre et de propreté excessive.
Changer notre façon de voir la prolifération de la vie et ne pas la considérer comme une « infection » ou une « broussaille
inesthétique et dangereuse » c’est changer le fond même de nos mentalités.
- Ensuite ne plus ajouter de carbone :
Exemple le gaspillage gigantesque d’énergie pour faire des îles artificielles dans le seul but de paraître d’état
prétentieux ou celui de faire des bénéfices sur l’élite financière du monde précisément celle qui consomme le plus
d’énergie en transport luxe et gaspillage de toutes sortes. Changer d’orientation politique pour les décisions de prestige
revient encore une fois à un changement profond de mentalité.
Autre exemple : Poser les avions est urgent mais l’économie et nos sociétés n’envisagent même pas cette possibilité.
Toutes nos façons de concevoir nos modes de vie sont contraires à cette idée.
Les valeurs humaines s’orientent vers toujours plus de possession et confondent bonheur et consommation. Tous les médias à grand renfort de publicités renforcent cette dérive. Les non-consommateurs, ceux qui recherchent l’autarcie sont immédiatement étiquetés comme marginaux utopistes, au lieu d’être remercié de leur respect de notre environnement. Quelle immense révolution doit-on faire dans nos mentalités, notre philosophie du bien et du mal, notre choix de valeurs, c’est une inversion fondamentale de notre conception de la vie.
Vers des économies d’énergie
Ainsi la question prioritaire ne doit pas être de trouver de meilleures sources d’énergie mais avant tout de se demander comment
économiser l’énergie et qu’en fait-on ?
L’orientation de techniques économiques en bâtiment ou éclairage est une bonne piste, mais quelle énergie sera consommée
pour réaliser ces modifications.
Mettre une ampoule à leds parfait ! A condition que les fabricants ne se débrouillent pas pour limiter leurs durées de
vie et augmenter gaspillage et énergie de fabrication, sans oublier de ne pas multiplier les ampoules pour avoir encore plus de lumière.
Il serait plus utile d’observer tout ce qui est éclairé pour rien, mais la mise en valeur de tant de chose passe par le sur-éclairage,
tout ce qui brille plait ! Encore un changement de valeurs profond à la clé !
Choisir les sources d’énergies
De toutes les énergies actuelles, il faut aussi distinguer celles qui réchauffent notre planète, de celles qui maintiennent le statut quo.
L’énergie animale, éolienne, Hydraulique, le gaz de fermentation, et le Photo-voltaïque n’ajoutent rien, car il ne s’agit que de
transformation d’énergie solaire qui de toute façon se retrouvera d’une façon ou d’une autre dans la bio-sphère.
L’énergie fossile, l’énergie hydrothermale, comme l’énergie nucléaire additionne de l’énergie à la surface de notre planète,
et agressent la biosphère. Ces énergies sont à bannir sans délais.
Mais dans le choix des énergies le goût du gigantisme préfère les centrales ou les
immenses éoliennes, les barrages démesurés, car ce sont des moyens de pouvoir et de contrôle de l’énergie. Accepter les micro-productions
individuelles et laisser libre court aux imaginations remet en cause les circuits économiques de commercialisation officiels,
pourtant cela serait un grand progrès.
Le changement de l’énergie mène vers une révolution des pouvoirs politiques
Les pouvoirs actuels s’appuient sur l’énergie, ils ont souvent montré qu’ils vont jusqu’à utiliser la violence pour conserver leurs
positions (pétrole, nucléaire, grands barrages). Alors les autarcies, les productions individuelles d’énergie, les inventions locales,
sont parfois tolérées mais plus souvent dénigrées via les principaux moyens de communication.
L’énergie étant à la source de beaucoup de pouvoirs, la ré-appropriation de la production d’énergie par les individus entraîne à
terme une ré-appropriation du pouvoir. Alors les états ne le souhaitent pas.
Exemple les pouvoirs préfèrent par exemple plus volontiers les OGM cultivés en grandes surfaces agricoles que
les petits « jardins ouvriers » qui pourtant ont toujours prouvé leur rendement beaucoup plus élevés que les autres formes d’agriculture.
Pourquoi ? Parce que les OGM génèrent à terme à une appropriation du vivant et sa commercialisation par les grandes multinationales,
donc la constitution d’une forme de pouvoir, alors que les jardins ouvriers libèrent les individualités hors des circuits de contrôles économiques et commerciaux
Conséquences
En conclusion de ces réflexions, j’estime qu'il ne peut y avoir de vrais résultats écologiques sans une remise en cause
profonde de nos mentalités individuelles, de nos systèmes de valeurs, et de nos structures d’organisations politiques.
Remplacer le rendement économique par de la sagesse écologique, remplacer la consommation : l’avoir, par de la joie de
vivre : l’être, remplacer les pouvoirs politiques par de l’organisation sociale, et via l’instruction publique remplacer
l’admiration ce qui est grandiose brillant et à la mode par l’appréciation ce qui est petit authentique est discret.
Voilà le programme qui nous rendra de l’espoir dans l’avenir des générations futures.