Réflexions
LE PIB
Vouloir définir un PIB nécessite de considérer le but de cet indicateur :
Personnellement je n’en vois qu’un seul : Pouvoir comparer des pays ou des époques sur le plan économique.
Or les chiffres fournis ne sont pas neutres puisqu’ils n’expriment que la capacité technique d’une société à s’auto mesurer.
Que signifient ces chiffres : Ils ne mesurent que ce qui est mesurable, alors qu’ils ne révèlent que très peu tous les critères qualitatifs bien plus essentiels à nos vies quotidiennes individuelles que des données quantitatives statistiques ou fiscales.
Saluons au passage ce pays le Bhoutan qui a décidé de mesurer l’indice de bonheur plutôt qu’un indice de type économique.
Quelle unité de mesure choisit-on ? L’argent ! Or cet outil n’est pas fiable, valeur fiduciaire elle varie en fonction de l’humeur des marchés et la période actuelle nous le démontre ad nauseum. Cet argent en plus varie en fonction des états, chacun décide plus ou moins de valeurs de taux de changes et faussent de fait toutes les mesures.
Qui évalue ces sommes d’argent ? Les états via leurs services fiscaux, donc même là les mesures sont faussées, l’exemple de l’Italie quasiment en faillite sur le papier et en réussite économique grâce au travail illégal ou à contrario la richesse Algérienne grâce au pétrole qui ne se traduit guère dans les signes extérieur de richesse de ce pays.
Mais même si nous avions une monnaie étalon fiable et mondiale, des états dénués de toute volonté de manipulation, des experts financiers sans parti prix et honnêtes et des outils de mesure au dessus de tout soupçon (on peut réver) aurions nous un outil utile ? Même pas puisque déjà il existe plusieurs façons de mesure une réalité aussi complexe.
Supposons même une seule et unique façon de le mesurer, il restera encore un flou : La réalité de progrès n’est-pas révélée par le seul progrès d’un chiffre économique, sachant qu’il mesure des échanges qui peuvent traduire des actes particulièrement négatifs pour les peuples : Exemple jamais les affaires économiques ne tournent aussi bien qu’en temps de guerre !
Détruire et construire font grossir ces chiffres mais au résultat les peuples n’ont rien de plus si ce n’est gaspiller leur énergie.
Je crois qu’il est important de trouver des critères moins subjectifs pour comparer des époques ou des pays que le PIB et se méfier comme de la peste de ces visions si pauvrement économiques qui finalement trahissent plus le besoin de contrôle des états sur leurs peuples plutôt qu’une volonté de les écouter, et de rechercher leur bonheur.
Issu de la constitution Suisse, voici un critère aussi valable qu’un autre :
« Sachant que seul est libre qui use de sa liberté et que la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres, »