Ce monde est devenu fou...
Parasitisme économique
En biologie,
La plupart des espèces vivantes ont des parasites. Ces petits prédateurs vivent aux crochets de leur hôte et de sa capacité à se nourrir. Quand la production de nourriture faiblit hôtes et parasites s’affaiblissent ensemble mais si l’hôte est déjà faible les parasites peuvent proliférer et aller jusqu’à l’épuiser et le tuer, sauf souvent que le parasite meurt avec sa victime. Un équilibre biologique s’établi, trop peu de parasites laisse proliférer les hôtes qui finissent par s’affaiblir par manque de nourriture, trop de parasites éliminent les êtres les plus faibles.
En économie,
Les parasites sévissent aussi mais les données changent à cause de l’existence de la monnaie, et d’un environnement permettant aux parasites de changer d’hôtes sans délais avec une facilité totale. Donc la comparaison mérite d’être observée car la logique est différente.
Ceux qui produisent par leur travail sont souvent parasités par ceux qui cherchent du profit. Mais tous sont limités dans leurs consommations par l’intermédiaire de la monnaie. Le volume de marchandises et de services représente une valeur qui doit être consommée, mais le volume monétaire qui récompense leur travail est réduit du montant prélevé par les parasites, il ne suffit plus pour acquérir l’ensemble des marchandises produites. Surtout si les parasites eux-mêmes ne consomment pas l’équivalent de ce qu’ils ont prélevé, préférant utiliser leurs profits à développer leur activité de prédation.
C’est sur ce point que le parasitisme économique devient problème et diffère du parasitisme biologique, par l’existence de cette limitation monétaire qu’aucune inflation ne vient corriger.
Ventes et productions
Quand toute la production fabrique une quantité de marchandises et services pour une valeur V mais que la monnaie distribuée est réduite d’une valeur X au profit des parasites, la population ne peut qu’acheter V-X biens et services.
Le commerce ne peut écouler qu’une partie de la production, la part de distribution monétaire aboutissant dans les poches des banques actionnaires fonds souverains ou fond de pensions manque pour acquérir toutes les productions.
Résultats, il y a une surproduction permanente, pas parce que la demande est absente mais parce que les moyens pour l’acquérir manquent.
Conséquences
Pour régler ce problème il faut forcer sur le mécanisme : modes, pub, gaspillages, obsolescences programmées, exportations… Mais cela ne suffit pas, résultat les magasins sont pleins, les banques et financières sont pleines, les poubelles sont pleines mais les poches restent encore trop vides. Et les prix ne baissent pourtant guère et la monnaie elle-même ne perd que peu de valeur, ce qui diminuerait les avoirs des financiers alors que cela serait logique si le système n’était pas faussé quelque part.
Alors pour que cela continue, il reste la dette qui permet de différer dans le temps le règlement impossible par manque de liquidité.
Sauf que s’il existe une limite réelle de la masse monétaire, il n’existe aucune limite dans les nombres dans les nombres négatifs qui mesurent la dette.
Pire encore pour payer des dettes, chacun est conduit à emprunter encore, c’est si facile tant que l’emprunteur a déjà assez de poids. Sauf que s’il a déjà emprunté à 2% et emprunte encore à 2%, la partie empruntée qui sert à rembourser l’emprunt précédent se retrouve taxée à 4% car dans ce cas les intérêts s’additionnent.
Et quand une entreprise ou un état devient trop faible, les prédateurs l’achèvent en se servant sans vergogne sur tout ce qui est disponible, opérations facilité par l’appui des lois qu’ils se sont eux-mêmes promulguées.
Ils arrivent ensuite deux fois plus puissants pour parasiter d’autres entreprises, augmentant encore leur part du prélèvement sur le travail, réduisant encore la part disponible pour acquérir le travail produit.
Vers des guerres
Ce système s’emballe et ira de crises en crises jusqu’à l’ultime guerre totale pour tout casser et repartir à zéro un nouveau cycle. Curieux de remarquer qu’en temps de guerre, alors que les destructions sont maximales, il ne manque jamais d’argent pour reconstruire et pour réussir en même temps à financer les outils de destruction.
Nous devrions appliquer l’économie de guerre pendant les périodes de paix pour éviter de nouvelles guerres, sinon la planète en souffrira au point de nous éliminer de sa surface.
Que faire ?
Ils nous ont répété un proverbe : « Tout travail mérite salaire » mais ont soigneusement caché le corollaire : « Tout salaire exige travail ».
C’est ce que précisément n’applique pas le fonctionnement actuel de l’actionnariat. Ils ne sont en plus même pas responsables des dégâts que pourrait causer l’entreprise qui pourtant leur appartient et leur rapporte.
Précision
Je ne mets pas dans le même panier celui qui investi dans une entreprise et s’investi lui-même en travaillant pour sa réussite, avec celui qui achète et revend des actions en n’agissant nullement dans les entreprises auxquelles il est censé « participer » d’après le terme inapproprié souvent utilisé.
Comparaison
Il n’est guère possible de lutter contre le parasitisme en biologie avec des animaux mal nourrit, il n’est pas possible de lutter contre le parasitisme financier avec des ouvriers mal payés. De même que l’usage de produits chimiques affaiblit les parasites et leurs hôtes en même temps, sans renforcer leurs moyens de défenses, l’usage de lois qui freineraient artificiellement la prédation financière ne pourrait qu’affaiblir les entreprises, une entreprise sous perfusion ne résisterait pas longtemps aux concurrents plus sains.
La solution
Ce serait donc d’agir sur la cause de cette dérive : La logique monétaire actuelle qui fait que l’émetteur de monnaie en est aussi le gestionnaire, ce conflit d’intérêt est majeur. Exemple : Imaginez qu’un truand soit celui qui décide des lois et juge ses propres actes en fonction d’icelles ! Les banques décident de l’émission monétaire et jugent elle-même de leurs actes, à qui elles accordent ou non des crédits ! La valeur même de la monnaie se mesure dans la confiance envers ceux qui l’émettent ! Impossible de les critiquer sans dévaluer le peu qu’on possède ! Cela impose même de réparer nous même leurs erreurs. C’est un cycle infernal.
Un match ne peut se jouer qu’avec un arbitre neutre et indépendant, sinon on appelle cela une guerre.
Comme la masse monétaire doit être égale à la masse de marchandises et services produits, la masse salariale distribuée doit permettre la consommation de ce qui est disponible. En tant qu’arbitre la monnaie doit être émise par l’ensemble de la population et non par ceux qui en tirent profit.
Améliorations
Avec l’équilibre retrouvé, il n’est plus nécessaire d’imposer cette fuite en avant du productivisme et de son moteur la dette, la consommation peut baisser en même temps que la masse monétaire sans provoquer de crise pour revenir à une production plus raisonnable pour la planète. La notion de décroissance n’entre plus en contradiction avec l’équilibre monétaire alors qu’elle reste inacceptable avec la nécessité de rembourser des dettes toujours croissantes.
Utopie ?
Non ces systèmes monétaires existent, ils ont fait leurs preuves, sauf qu’ils ne conviennent précisément pas à ceux qui se comportent en parasites et veulent bien vivre en égoïstes, produisant le moins possible et consommant le plus luxueux possible, détournant au passage une grande énergie du travail de tous dans des biens d’une inutilité souvent très limités.
Quand les lois sont incorrectes, chacun cherche à en profiter. Alors les plus truands, les familles au pouvoir, les amateurs de luxe jamais rassasiés, de vie facile sans sagesse, font tout pour discréditer ces systèmes monétaires et même les interdire. La solidarité est leur ennemi, car elle conduit à plus d’égalité économique ce qui pour eux serait une régression de leurs avantages. Ils préfèrent revendiquer la liberté, mais pas celle de tous, seulement la leur pour continuer à librement parasiter à leur guise. Les mafias ont toujours été de grands défenseurs de liberté. Histoire de pouvoir être libre d’agir pour mieux priver de liberté les autres considérés évidement comme des faibles et incompétents, justifiant la nécessité de leur rôle de prédateur.
Alors ils veulent moins d’état, moins de codes du travail, moins de règles, être plus libre de prendre ou de jeter leurs salariés arguant que c’est pour leur bien grâce à une économie devenue florissante à leurs yeux puisqu’elle les conforte dans leur réussite.
Constitution
L’erreur est d’avoir imposé dans nos lois ce dogme économique actuel, la laïcité doit séparer ces dogmes des lois de tous pour reconstruire une paix sociale dans une sérénité économique. C’est la fraternité et sa solidarité qui nous rendre une égalité face aux lois et une liberté réelle pas l’inverse.
Parce que la laïcité permet de vivre ensemble nos débats au lieu de combats, elle permet une fraternité qui construit entre nous une égalité devant les lois et nous permet d’apprendre la liberté. Notre devise devrait être :