Vouloir améliorer l'impact écologique
sans accepter de changer la structure monétaire,
est peut-être une impossibilité majeure...
Article proposé par Trazibule : Le fonctionnement monétaire n'est-il pas une des causes essentielles de la destruction écologique de notre planète ?
Incompatibilité entre monnaie et écologie ?
La consommation des espèces animales se limite à leur propre capacité stomacale,
jamais un animal ne mangera plus qu’à sa faim.
La solidarité parmi les espèces évoluées,
fait que celui qui a trop partage avec celui qui a moins et les plus forts soutiennent les plus
faibles.
Qu’en est-il de notre société actuelle :
La valeur des échanges ne se mesure
plus qu’en monnaie, même le bonheur, la beauté ou la solidarité cherchent à se monnayer.
Ce qui fait notre humanité : l’entraide, le bénévolat, la solidarité, le don, l’altruisme, l’assistance, la sobriété, toutes ces actions ne
sont guère monnayables et n’ont que peu de valeur pour notre système monétaire. Les lois dictées actuellement par les puissants cherchent donc
souvent à les encadrer, les limiter ou les pénaliser.
Tout objet n’est évalué que par sa seule valeur commerciale, et non par son utilité,
même les maisons, les hommes et les entreprises deviennent des produits à vendre.
Comment fonctionne cette monnaie ?
Quand un homme normal a trop de bouffe dans son assiette il trouve normal de partager avec celui qui n’en a pas assez.
Un égoïste gardera tout pour lui quitte à jeter ou se rendre malade.
Un usurier va prendre un peu de sa propre bouffe pour la donner
à l’autre pour ensuite lui en reprendre encore plus !
Un banquier ira prendre de la bouffe dans l’assiette d’un autre voisin pour la
donner au nécessiteux pour en reprendre encore plus pour lui-même !
Ne peut prêter de l’argent que celui qui en a trop, celui
qui emprunte en manque. Le principe du prêt financier impose à celui qui manque d’argent d’en rajouter dans la poche de celui qui en a déjà trop.
Les banques gagnent ainsi leur argent sur ceux qui n’ont ont pas et pour cela elles rémunèrent les riches. Le principe du fonctionnement
monétaire actuel est l’exact contraire su principe de solidarité, il fait de l’égoïsme l’élite de nos valeurs sociales.
Pire encore ce sont les banques qui vivent du fonctionnement monétaire qui définissent elle-même leurs choix économiques et les volumes
d’émission monétaire, a-t-on déjà vu plus formidable conflit d’intérêt ? Confier son argent à une banque c’est comme confier à un chien la garde
de votre beefsteak ou à un pédophile la garde de vos enfants ! Et dire qu’aujourd’hui c’est même devenu une obligation !
Or ce système ne fonctionne que si une activité commerciale rapporte plus que son investissement, la valeur de ce qu’elle vend doit être
supérieure à sa valeur réelle pour réaliser une marge qui rémunérera des financeurs. La valeur totale de ce qui est produit est donc supérieure à
la valeur totale de ce que peuvent acquérir les producteurs.
Donc la logique bancaire indispensable à sa survie consiste à financer les producteurs en leur accordant des prêts aux entreprises.
Mais comme les salariés ne peuvent acquérir toute la production vu l’écart de valeur entre la valeur produite et disponibilité d’achat (l’écart
prélevé par les banques et les actionnaires) il faut des crédits à la consommation pour écouler cette surproduction.
Mais en plus comme l’acte d’achat n’est pas forcément indispensable dans un marché saturé de marchandises, il faut le provoquer par la mode
la publicité, l’obsolescence, le gaspillage.
Plus les prêts croissent plus ils deviennent indispensables au fonctionnement monétaire.
Et tout frein de ce processus est vécu comme une catastrophe, nous nous enfonçons dans l’erreur, sur le même principe que la fameuse
pyramide de Ponzi !
C’est ainsi que cette logique monétaire conduit à une surconsommation de ce que la planète peut produire, l’ensemble
des disponibilités financière permet d’exploiter plus que nos besoins réels.
Nous en sommes à
250 milliards de dollars de la dette mondiale
soit 101,5 % du PIB mondial et avec une grande incertitude car
les échos parlaient de 320% fin 2019 ! )
Je relie ce chiffre de la dette au « Jour du dépassement », qui arrive était le 29 juillet en 2019, ce que l'humanité a déjà consommé les ressources
que la nature peut renouveler en un an. Elle vit donc désormais « à crédit » jusqu'à la fin de l'année.
( Cependant, l'indicateur retenu ne
fait pas l'unanimité. Voir le calcul
swww.ladepeche.fr/2019/07/29/comment-le-jour-de-depassement-est-il-calcule,8336176.php)
En effet ces dates montrent que nous consommons presque le double de ce que la nature peut produire, de même que le volume des prêts égaux au PIB nous permettent de consommer le double de ce que aurions du.
Tant que notre monnaie donnera de la valeur précisément à cet égoïsme qui détruit notre planète, la défense de l’écologie ne sera qu’un bricolage.
Alors si nous voulons arrêter ce massacre de la nature nous devons nous changer de logique monétaire et construire de toute urgence, une autre logique …