Pas de démocratie en télévision
il faudrait une indépendance des médias
Brouillons pour un projet de constitution
Qui décide des programmes de nos chaines publiques ?
Aujourd’hui la télévision diffuse tous les soirs des histoires de police, de tueurs en séries. Le truand le policier la
prostituée, les armes sont tellement banalisés que cela devient le reflet apparent de nos sociétés ordinaires.
La télévision et les médias en général ont pourtant une influence considérable sur la population, son rôle est même beaucoup
plus important que l’instruction publique (devenue « éducation » pour bien imposer l’idée qu’il faut conduire les gens vers
le but défini par nos dirigeants). Si l’école influence surtout les jeunes, la télévision influence tout le monde durant
toute leur vie. Ses programmes ne doivent pas être laissés à la seule discrétion d’intérêts privés !
Elle ne doit pas être soumise aux dictats des officines commerciales et des publicités via une mesure d’audience qui est
d’ailleurs extrêmement douteuse.
J’ai accepté de répondre aux questions de Médiamétrie pour voir leurs façons de faire. Ayant travaillé dans le domaine
des enquêtes d’opinions, je peux vous dire que je suis désolé de voir la stérilité des questions. Je mets donc en doute
la validité des résultats de ces mesures. Je soupçonne même que les organisateurs de ces mesures de Médiamétrie, soient
les mêmes qui vendent les espaces publicitaires : Faire croire que l’audience est là pour placer du coca-cola.
Si un produit vendu ne plait pas il est possible d’acheter autre chose, si une émission ne plait pas il est possible de zapper,
c’est vrai à conditions que toutes les chaînes ne présentent les mêmes genres de programmes mais pourquoi n’est ce en général
qu’après minuit qu’on trouve enfin des émissions moins nulles ?
D’ailleurs les exemples sont nombreux démontrant que le choix des émissions n’est pas lié qu’à l’audimat, rappelez vous le
succès de « droit de réponse » ou « d’arrêt sur image », rappelez vous sur France Inter l’audience de
Didier Porte
ou de
Stéphane Guillon, virés au mépris même des lois. Regardez à quelles heures sont diffusées les émissions « intelligentes »
« Là-bas si j’y suis » ! Les médias révèlent ainsi leurs vrais buts d’abord abêtir les auditeurs en refusant autant que
possible l’esprit critique, ensuite faire du fric plus facilement grâce à cette docilité (
« Vendre du temps de cerveau disponible ! » ).
L’efficacité de la publicité est utile d’abord aux vendeurs de publicité et à leurs annonceurs, mais elle est aussi utile
pour le système politique lui-même, la preuve en est que les élections mettent au pouvoir les plus riches, ceux qui peuvent
s’offrir des publicités terriblement travaillées et couteuses. Mais pourquoi les électeurs sont-ils devenus si influençables
par les outils publicitaires même quand il est manifestement creux et mensonger ? Tout simplement parce que tout ce qui
pourrait construire un esprit critique est systématiquement banni, depuis « l’instruction publique » devenu « éducation
nationale », (réfléchissez aux variations de sens de ces deux expressions) jusqu’à l’encadrement des humoristes qui ne
peuvent s’exprimer que tant que leur travail ne suscite des sourires et non pas une réflexion profonde. Je voudrais
connaitre pour quoi le
« Dard » mouvement initié par Patrick Sébastien dans la continuité des actions de Coluche a si vite été contré.
Si le revenu des télévisions est la publicité, elles n’auront qu’un but : Satisfaire les annonceurs, mais si son revenu
n’est issu que de la satisfaction des auditeurs, alors vous aurez une toute autre qualité, dont le comportement de la
société tout entière pourra profiter.
Un système de vote des téléspectateurs pour leurs émissions préférées sur une télévision publique, servant à l’octroi
des subventions à ces émissions doit être organisé. Si déjà les responsables télévisuels devaient briguer leur mandat
démocratiquement cela changerait la donne, ensuite si au moins une partie de la redevance pouvait être affectée par
chaque auditeur à son émission préféré cela serait plus démocratique.
Cela n'interdit pas l'existence de télévisions privées qui pourront continuer leurs choix de programmes financés par
leurs publicités, surtout si les mesures d'audiences sont moins sommaires et réalisées par des organismes réellement
indépendants de tout conflit d’intérêts.
Un conseil de l’ordre de l’audiovisuel, donnant une indépendance et une déontologie aux médias, calqué sur l’indépendance
de la justice, serait, je crois, un vrai progrès.
Voir ci-dessous une république organisée en cinq pouvoirs.