Brouillons pour une constitution
Comment se protéger de ce qui peut nous arriver ?
Soit je protège mon demain en mettant de coté ce que je peux aujourd’hui, à moi de protéger mon pécule.
Soit je protège les autres aujourd’hui en comptant sur eux demain pour me protéger à moi de protéger cette solidarité.
Vous avez le choix entre la solution égoïste ou la solution altruiste.
Problèmes de la première solution :
- Même l’égoïste n’a pas toujours la possibilité d’économiser, il peut dès le début de sa vie se trouver malade ou en difficulté et n’aura jamais de lendemains assurés.
- Ces sommes économisées sont soumises à tous les risques financiers des appétits banquiers et risque for de disparaitre avant de pouvoir être utilisées. Vous en avez tant d’exemples, depuis les emprunts russes jusqu’à Elron en passant par ces caisses de retraites si mal surveillée qu’elles ont quasiment fait faillite !
- Cet argent n’est plus vraiment dans l’activité économique et se comporte en parasite des circuits financiers par une recherche immorale de toujours plus de profit.
- A chacun donc de protéger son propre pécule.
Problèmes de la seconde solution :
- Celui qui paye l’aide aux autres ressent l’impression de perdre son argent aux profits d’inconnus.
- Celui qui est payé est moins souffre moins et est moins incité à se battre pour en sortir et peut se contenter de subsister de ses aides sans efforts
- Il faut toute une organisation de la gestion de ces transferts qui prélève, gère accorde avec toutes les dérives bureaucratiques qui peuvent aller jusqu’à de lucratifs détournements.
- A tous donc de protéger l’organisation qui gère cela.
Caricaturons :
Le paysan avare peut se faire un bas de laine et priver ses enfants de cet argent pour débuter leurs vies et faire le minimum ses parents.
Devenu vieux, ces enfants aigris n’auront de cesse de trouver le magot et d’en priver le vieux grigou.
Retraite par capitalisation.
Le paysan généreux veut tout faire pour aider ses enfants à débuter dans leurs vies et s'occuper de ses parents.
Devenu vieux, ces enfants reconnaissant sauront l’héberger jusqu’à la fin de ses jours.
Retraite par répartition.
Solution :
Je reste convaincu que la seconde solution est de loin la meilleure, mais elle nécessite une éducation morale et solidaire de tous, une transparence réelle et la mise en place de procédures de contrôle tant des bénéficiaires que des gestionnaires. C’est pour cela que la sécurité sociale doit être dirigée par des personnes formées, élues par le peuple et surveillées.
Anecdote vécue : Un paysan ardéchois qui avait fait tomber son motoculteur sur sa jambe, a tenu à payer lui même les soins. Pourquoi ? « C’est ma faute, j’ai fait une fausse manœuvre, je n’ai pas à faire payer les autres pour cela ».