fleur
Catalogue
Dialogue
recherche
Informez-moi
faire-suivre à un ami
Contact
Retour accueil
Imprimer
Imprimer
Catalogue
traductions
English  Deutsch  Italiano  Esperanto  Español  Magyar

Ελληνικά  Norsk  Nederlands  Português  русский  Kiswahili

Suomen  日本語  Kurdî  Slovenščin  Svenska  Türkçe

українська  Tiếng Việt  Wollof  ייִדיש  中文, 汉语, 漢  isiZulu

PayPal - Paiement en ligne
simple et sécurisé ! paypal


Pour soutenir Trazibule
 
Recherche
Mot ou texte entre guillemets à rechercher (accents et casse indiférents):
Soit en local sur ce site (précis): (aide)
Article  Journal  Publication
Icone envoiplat-2


Soit via Google sur ce site
(Aide) Icone envoiplat-4
 
Svp enregistrez cet émail:
pour recevoir les nouvelles pages
ou le journal de ce site.


Icone envoiplat-3

 
Faire suivre cette page
Destinataire       
Son email          
De la part de     
Commentaires  

Icone envoiplat-5

Email pour nous contacter
courriel@trazibule.fr

Comment améliorer ce site
le traduire en d'autres langues
ou l'agrémenter de dessins et photos.
Avez-vous des suggestions ?


Vers la page d'accueil

Icone envoiplat-1
 
Mon opinion sur cette page: aide Page mise à jour le
23-04-2014 à 10:13
 avis   
0
 avis   
0
 avis   
0
 avis   
0
 avis   
0
 avis   
0
 avis   
0
 avis   
0
Cochez puis envoyez vos avis, (nombre d'avis reçus affiché)
(Evaluation remise à zéro si l'article est très modifié.).

Icone envoi-1
couleur
  Ma réponse à cette page: Qu'en pensez-vous ?
Mon nom ou pseudo
Icone envoi-2
Email pour une réponse
bandeau/valls
Lecture critique de textes...

trait

Déclaration de politique générale du Premier Ministre Manuel Valls.


Le mardi 8 avril 2014 à l'Assemblée Nationale, lenouveau premier ministre Valls a prononcé son discours, voici ma lecture critique de ce texte, je n'ai pas relevé les points positifs, d'autres s'en sont chargé. J'ai mis en rouge mes observations.

Texte intégral de cette Déclaration de politique générale commenté en fichier Word.

Vérité, efficacité, confiance

Je pense qu'affirmer des intentions révèle que dans ce domaine nous nous sentons un peu faible, et que cela nécessite un effort. Aurait-il eu le sentiment de ne pas avoir dit la vérité, faute d'avoir su être efficace et donc d'avoir pu engendrer une certaine méfiance ?

Monsieur le Président,

Mesdames, messieurs les députés,

Trop de souffrance, pas assez d’espérance, telle est la situation de la France.

Façon emphatique de dire, trop de dettes, pas assez de travail ?

Et c’est conscient de cette réalité que je me présente devant vous.

Les Français nous regardent. Ils attendent beaucoup de nous. Et mon devoir, c’est de me hisser à la hauteur de leurs exigences.

Par leur vote ou leur abstention historique lors des dernières élections municipales, ils ont dit leur déception, leur doute, leur mécontentement et parfois leur colère. Ils ont dit leur peur de l’avenir. Leur avenir, et celui de leurs enfants. Et puis il y aussi cette exaspération quand, à la feuille de paie déjà trop faible, s’ajoute la feuille d’impôt trop lourde. Enfin, ils ont exprimé leur soif de justice.

Ils ont surtout exprimé le rejet de cette classe politique à laquelle ils rendent le mépris qu'elle reçoit d'elle. Surtout quand la généreuse feuille de paie de nos dirigeants est financée par la lourdeur de leurs impôts.

J’ai entendu leur voix. J’ai aussi entendu leur silence.

Ils se sont prononcés contre l’impuissance politique. Ils veulent des résultats concrets en matière d’emploi, de lutte contre la précarité, de vie chère.

Ce message, très clair, le Président de la République l’a entendu. Il en a tiré les enseignements politiques.

Et c’est conscient de la responsabilité que m’a confiée le Chef de l’Etat que je me présente devant vous, pour ouvrir une nouvelle étape du quinquennat.

Nous sommes en république il ne devrait pas y avoir le terme « chef de l'état » cela déforme le sens institutionnel de son rôle.

Je veux rendre, ici, hommage à Jean-Marc Ayrault. Il a agi avec droiture, sens de l’Etat, pendant vingt-deux mois. J’ai été fier d’être son ministre de l’Intérieur, comme socialiste, comme républicain et comme patriote.

Pourquoi remplacer le mot nation par état ?
Le mot nation fait référence à la naissance, le pays où nous sommes nés, une valeur plutôt affective, le mot état fait appel à la notion d’établissement, l’organisation administrative, une valeur plutôt intellectuelle, lorsque l’on veut exalter l’idée du pays, on utilise le mot nation, lorsqu’on veut au contraire réduire cette idée dans une optique européenne ou mondialiste, on utilise le mot état. Il serait difficile de faire passer l’idée de « moins de nation » alors on dit « moins d’état » inversement l’idée de « protection de l’état » est plus gênante que dire « protection nationale ».
Quant à sa fierté, j'eu préféré « républicain socialiste », la notion de patrie pays de nos père, (voir le mot nation) perd de son sens avec l'Europe et la mondialisation, elle résonne comme une forme d'égoïsme national.


Dans des circonstances bien différentes, à cette même tribune, il y a 60 ans, un homme nous a montré la voie. Le mot d’ordre de Pierre Mendès-France – dire la vérité – m’oblige, nous oblige. La vérité, c’est le premier principe de la démocratie.

Se comparer soi-même à Mendes France est un peu prétentieux non ?

Je dirai donc la vérité aux Français. Je la leur dois.

L'a-t-il fait sur la délinquance en tant que ministre de l'intérieur ?

Vérité sur la situation d’urgence de notre pays. Vérité sur les solutions qu’il faut y apporter.

La France est à un moment de son histoire où il faut se concentrer sur l’essentiel.

Et l’essentiel, c’est de redonner confiance aux Français dans leur avenir.

Je ne peux m'empêcher de penser à l'argent lui-même fondé sur la confiance en ceux qui la gère et dont nous devons rembourser les erreurs sans pouvoir exiger qu'ils changent leurs pratiques. La confiance perdue se regagne-t-elle ? Rarement, quand des politiques méprisent les choix des électeurs et que ceux-ci ne peuvent rien empêcher, alors ces politiques ont définitivement perdu cette confiance.

Dire l’essentiel pour retrouver l’essentiel : la confiance des Français. Tel sera mon propos.

La confiance ne peut pas être un but, elle ne se décide pas, ne se décrète pas, elle est seulement une conséquence de nos actes,

Mesdames et messieurs les députés,

La réalité est là, et il faut la regarder, sans trembler.

J’ai vu, j’ai écouté ces retraités qui, à l’issue d’une existence d’efforts, vivent avec une maigre pension ; ces ouvriers qui attendent, depuis trop longtemps, de pouvoir retravailler ; ces salariés précaires pour qui le quotidien n’est pas le travail, mais la survie ; ces patrons de PME, ces artisans, ces commerçants qui n’ont qu’une seule obsession : sauver leur activité pour sauver leurs équipes ; ces agriculteurs, attachés à leur exploitation, qui font face à l’endettement et aussi à une forme de solitude.

J’ai vu ces visages fermés. Ces gorges nouées. Ces lèvres serrées …

La faute à qui ? A ceux qui décident

Disons les choses simplement : beaucoup de nos compatriotes n’y croient plus. Ils ne nous entendent plus. La parole publique est devenue pour eux une langue morte. Le présent est instable, l’avenir est illisible. Peu de Français se sentent à l’abri. Ils se disent qu’il ne suffirait pas de grand-chose pour perdre ce qu’ils ont construit pour eux et pour leurs enfants.

A trop utiliser les techniques de la forme « les éléments de langage » histoire de mieux dissimuler la réalité des échecs, il n'est pas surprenant que cette parole publique n'est perdue toute crédibilité,

Voilà, la peur lancinante du déclassement !

A-t-il vu ces banquiers, ces financiers, ces actionnaires, ces grands patrons ravis de voir leurs dividendes augmenter ?

Mais la crise économique et sociale n’explique pas, à elle seule, la crise de confiance. Il y a aussi une crise civique, une crise d’identité.

Quand un système politique ne donne pas de place à chacun, chacun se sent rejeté et se recherche une identité dans une communauté quelle qu’elle soit, pourvu qu’elle l'accepte.

Dans un monde qui bouge si vite, les Français doutent de la capacité de notre modèle républicain à promouvoir, à protéger et à intégrer.

Dès lors, la tentation du repli devient plus grande, partout, dans nos territoires ruraux, périurbains, mais aussi dans nos villes lézardées par des fractures communautaristes qui prennent le dessus sur l’idée d’appartenir à une même nation.

Nous assistons également à une montée du racisme, de l’antisémitisme, de l’intolérance. Et les paroles, les actes anti-juifs, antimusulmans, antichrétiens, homophobes, doivent être combattus avec une même fermeté.

Mais alors pourquoi être anti-rom au point de les avoir accusés de voleur en tant qu'ethnie ?

Notre société est traversée par la violence. Il y a la menace terroriste qui s’est globalisée et qui pèse sur nos démocraties. Il y a surtout la violence du quotidien. Ce phénomène n’est pas nouveau : les atteintes aux personnes sont en progression continue depuis plus de trente ans. Le phénomène inédit, c’est que la délinquance se déplace vers des territoires - je pense aux villes moyennes, aux villages – qui, jusqu’à présent, avaient le sentiment d’être épargnés. Nos quartiers populaires sont gangrénés par ce fléau que sont les trafics de drogue. Ils abîment une part de notre jeunesse et, pour fructifier, tentent d’imposer un autre ordre que celui de la République. L’augmentation des cambriolages depuis cinq ans est majoritairement responsable de la hausse du sentiment d’insécurité. Se faire voler, et surtout quand on a peu, est un traumatisme profond. Il y a enfin toutes ces incivilités, ces défis, ces bravades, contestant l’autorité et qui pourrissent la vie des gens. Tout cela joue sur le moral de nos concitoyens.

La violence policière et surtout son impunité ne sont-elles pas elles aussi à combattre ?

La vérité, la voilà ! Le pire serait de fermer les yeux.

Alors pourquoi vouloir tricher sur les statistiques de la délinquance ?

Mesdames et messieurs les députés,

La première chose que je dois aux Français, c’est l’efficacité. C’est pour cela que j’ai composé un gouvernement compact, resserré et solidaire.

Solidaire, ce gouvernement est aussi paritaire ! Parce que l’égalité femmes-hommes est au cœur de toute société moderne.

La seconde chose que je dois aux Français, c’est la sincérité.

La sincérité, c’est expliquer.

Je crois que nous n’avons pas - tous ici ! - donné assez de sens aux efforts et aux sacrifices que les Français consentent depuis des années.

Il ne semble guère que les français consentent, mais plutôt qu'ils subissent !

Le monde dans lequel la France agit et tient son rang est un monde riche d’opportunités mais il est également dur, injuste, parfois violent.

Ce que fait la France en Afrique y contribue un peu non ?

Dans une économie globalisée, nos entreprises font face à une concurrence mondiale, qui ne leur fait pas de cadeau. Il faut donc les protéger. C’est également le cas pour notre culture qu’il faut soutenir, et aussi défendre parce qu’elle est exceptionnelle.

Notre monde, c’est aussi l’ère du numérique qui relie les hommes et qui accélère l’échange des savoirs, des marchandises, des services. Et c’est pourquoi la fracture numérique est bien plus qu’une fracture technique, c’est une fracture économique, sociale et culturelle !

Face à toutes ces mutations, nous n’avons pas d’autre choix que de nous mettre au niveau. Le plus élevé. Et de prendre nos responsabilités en développant notre attractivité, notre compétitivité, notre créativité. Et puis nous devons aussi aller au- devant du monde, pour renforcer notre commerce extérieur, notre tourisme, notre technologie, notre excellence dans bien des domaines ; c’est le but de notre diplomatie économique.

Ce n'est pas protéger nos entreprises que de vendre nos process technologiques !

Notre voix, celle du Chef de l’Etat, notre diplomatie, nos armées sont respectées. Et je veux, ici, rendre hommage à nos soldats engagés à l’étranger, notamment au Mali, en Centrafrique, pour assurer la paix et la sécurité. Et je n’accepte pas les accusations injustes qui pourraient laisser penser que la France ait pu être complice d’un génocide au Rwanda alors que son honneur, c’est toujours de séparer les belligérants.

Qui se rappelle son rôle au Biafra ? En Algérie ? En Indochine ? Oui c'est ancien, mais il a toujours fallu que l'histoire face son travail pour découvrir après coup la réalité de nos pratiques, que dira l'histoire de ce que l'on fait aujourd'hui ?

Mesdames, messieurs les députés,

Rien n’est possible sans l’écoute et le dialogue.

Dialogue ? A notre Dame des Landes ? Sur le nucléaire ? Sur les OGM ? Avec les Roms ?

Et parce que c’est un homme de dialogue, je veux rendre hommage à Jean-Louis Borloo et lui souhaiter tous mes vœux de rétablissement.

Une démocratie forte c’est un Parlement respecté.

Quand un président ne signe pas de décret d'application d'une loi qui lui déplait ce n'est pas respecter le parlement ! Quand une commission européenne décide à sa place, non plus !

La Constitution de notre Ve République, à laquelle je suis très attaché, précise clairement les choses : l’exécutif détermine le cap, et le Parlement "vote la loi, contrôle l'action du Gouvernement et évalue les politiques publiques".

Ce n'est donc pas une république mais une monarchie parlementaire, puisque le peuple ne décide pas sauf par un vote pendant une seconde tous les cinq ans ! Et encore même pas sincère, mais manipulé par les médias et les sondages et piégé par ce système de choix unipersonnel dans un vote à deux tours.

Vous, élus de la Nation, vous êtes l’expression de la souveraineté nationale.

Je connais les attentes de la majorité parlementaire, je les partage, et je veux travailler avec elle sur la base d’un contrat qui nous engage mutuellement. Je veux définir un mode de travail performant, avec les socialistes et les radicaux, mais aussi avec les écologistes.

Et je dis au groupe GDR que je n’ai pas d’adversaire à gauche et que nous pouvons avancer ensemble sur beaucoup de sujets, dans l’intérêt de la France.

Gouverner, c’est écouter l’ensemble de la représentation nationale et donc l’opposition.

Gouverner, ce n’est pas rechercher la victoire d’un camp sur un autre. L’opposition vient de remporter les élections municipales. Elle a donc une responsabilité vis-à-vis des Français. Je veux l’écouter. Je proposerai aux présidents des groupes UMP et UDI de me rencontrer dès la semaine prochaine.

Le dialogue, c’est également le dialogue social. Il a permis, depuis deux ans, d’importantes avancées en matière d’emploi, de marché du travail, de formation professionnelle, de retraites. Il doit se poursuivre. Et je rencontrerai les partenaires sociaux dès vendredi.

L’exigence de dialogue vaut également pour les élus locaux. Je mesure leur rôle pour la cohésion sociale, mais aussi le dynamisme et l'attractivité de notre économie.

Le dialogue, c’est aussi celui que je veux avoir directement, sur le terrain, avec les Français.

Mesdames et messieurs les députés,

Nous devons aller à l’essentiel. Et l’essentiel, c’est la France ! Son avenir, sa jeunesse, sa force.

Si la réussite de la France passe par la vente d'armes, la pollution, l'exploitation des autres pays, alors l'essentiel n'est pas la France

Si nous voulons que la France reste une nation maitresse de son destin, nous devons lui rendre la force économique qu’elle a perdue depuis 10 ans. Il faut donc produire en France, créer de la richesse en France, créer des emplois durables en France. Pour faire reculer le chômage de masse.

C’est le but du pacte de responsabilité proposé par le Président de la République.

Le chômage assomme notre pays depuis des décennies. Il s’est aggravé mois après mois depuis 2008 : 1,3 million de demandeurs d’emploi supplémentaires en 6 ans, avant que nous ne parvenions, fin 2013, à ralentir le rythme.

La politique de l’emploi conduite depuis 22 mois en direction des jeunes a eu des résultats : il y a moins de jeunes chômeurs aujourd’hui qu’il y a un an. Mais cela ne suffit pas !

Sans une croissance plus forte, nous ne ferons rien Et la croissance ne se décrète pas. Elle se stimule, avec pragmatisme et volontarisme.

Tant que vous relierez croissance et emploi sans vous rendre compte que ce sont deux choses différentes reliées via une logique économique fondée sur des principes erronés : la recherche du profit maximal, l'absence de limites et de devoirs à la notion de propriété, une monnaie publique soumise aux banques privées vous ne sortirez pas du chômage et de l'impasse productiviste.

Sans croissance pas de confiance, et sans confiance, pas de croissance.

FAUX ! La confiance ce n'est pas avoir toujours plus !

Je le dis sans détour : nous avons besoin de nos entreprises, de toutes nos entreprises, de nos PME, de nos « start-up », de nos artisans, de nos associations et coopératives. Entreprendre, créer, prendre des risques, embaucher : c’est cette démarche positive que je veux encourager parce qu’elle fait du bien à notre pays.

Sortons des défiances, des postures, des caricatures.

Et c’est pourquoi je salue nos entreprises, nos PME-PMI, nos artisans, nos agriculteurs, nos commerçants qui travaillent dur, qui aiment leur métier et qui considèrent que le travail est une valeur.

C'est même la seule valeur, que l'argent ne devrait faire que mesurer et non asservir !

Soutenir les entreprises, c’est soutenir l’emploi, l’investissement, les exportations.

Alors oui, nous agirons pour encourager les entreprises, pour soutenir la recherche et l’innovation, améliorer le fonctionnement du marché du travail, alléger les coûts, simplifier les procédures et favoriser le dialogue social à tous les niveaux. Avec exigence, car les entreprises ont des responsabilités vis-à-vis de leurs cadres, leurs employés, leurs ouvriers. Ce sont eux qui font leur richesse.

De quels coûts parle-t-il ? Celui du salaire, des contributions, du capital, des frais bancaires ? Du salaire des dirigeants ?

L’idée du Pacte de responsabilité et de solidarité est simple : chacun doit s’engager pour l’emploi. C’est une initiative novatrice dans un pays comme le nôtre. Notre pays doit apprendre à oser ces compromis positifs et créatifs. Les divergences d’intérêt existent, il ne s’agit pas de les effacer mais de les dépasser, pour l’intérêt général. C’est ça la modernité !

Il faut maintenant donner corps à ce Pacte.

Le Président de la République avait indiqué, le 14 janvier, que le Gouvernement engagerait sa responsabilité sur ce Pacte. C’est donc ce que je fais aujourd’hui devant vous. Comment imaginer d’ailleurs une déclaration de politique générale si elle n’abordait pas ces sujets ?

Mais il y aura d’autres débats et d’autres votes. Fin avril, l’Assemblée nationale sera saisie du programme de stabilité et de la trajectoire des finances publiques. Au début de l’été, un projet de loi de finances rectificative traduira les économies nouvelles que nous aurons proposées. Et il y aura évidemment le rendez-vous crucial de la loi de finances initiale. Ces débats ces votes qui traduiront notamment la mise en œuvre du pacte de responsabilité et de solidarité permettront aux parlementaires d’être des acteurs à part entière de son contenu.

Ah bon parce qu'il pourrait être envisagé de ne pas l'être ?

Rien ne peut se faire sans le Parlement. Je crois qu’il est responsable et transparent, de vous présenter, à vous députés, et aux Français, dès ce premier discours devant le Parlement, les orientations du Pacte de responsabilité et de solidarité.

Une négociation entre partenaires sociaux a fixé des engagements pour l’emploi.

Le moment de la décision est venu.

D’abord, il y a le coût du travail.

Et les autres coûts ? Le travail vu comme un coût n'est que le regard de l'actionnaire, vu par l'ouvrier, le travail est d'abord un revenu ! Il trahit ainsi le type de regard qu'il porte au monde de l'entreprise !

Il doit baisser. C’est un des leviers de la compétitivité – pas le seul – mais il pèse lourd.

Encore cette tarte que la compétitivité ! Voir mon article à ce propos.

Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault avait engagé le mouvement avec la création du Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi qui doit atteindre 12 milliards cette année et 20 milliards l’année prochaine. Nous porterons les allégements du coût du travail à 30 milliards d’ici 2016.

Moins de coût du travail c'est de l'argent en moins qui sera enlevé de quoi des charges sociales ? Ce salaire différé ? C'est la fin du système social français donc exactement l'inverse de cette solidarité proclamée plus haut !

Comment ? Je refuse d’opposer l’effort pour les emplois les moins qualifiés – dont nous avons besoin – et celui pour les emplois qualifiés qui font notre compétitivité – notamment dans l’industrie. L’un répond à l’urgence de créer des emplois, l’autre à la nécessité d’exporter. Nous ferons donc les deux.

• Au niveau du SMIC, les cotisations patronales à l’URSSAF seront entièrement supprimées au 1er janvier 2015.

Zéro charges pour l’employeur d’un salarié payé au SMIC

Et ces rentrées seront remplacées par quoi ? Cela représente quel montant ? Si l'on prend en compte l'ensemble des salariés (y compris dans l'administration, les associations), 3,1 million de personnes étaient rémunérées au Smic au 1er janvier 2013. (réf. ) Les cotisations sont de 13% sur 1 430,22 donc 185,92 pour 3.1 millions de personnes cela fait 576 millions à trouver. (réf. )

Voilà une vraie révolution.

Le barème des allégements existants entre le SMIC et 1,6 fois le SMIC sera modifié en conséquence. Nous y consacrerons 4,5 milliards d’euros.

Les grands chiffres ne nous parlent guère alors un milliard d'euro représente 16 euro par français, mais comme les actifs représentent 26 millions moins 3 millions de chômeurs il faut compter qu’un milliard représente 38,5 euro par français actif. Ainsi si l’état dépense 4.5 milliards d’euro cela signifie que pour chaque français actif en moyenne il faut trouver 173 euros

• Pour les salaires jusqu’à 3 fois et demi le SMIC, c’est-à-dire plus de 90% des salariés, les cotisations Famille seront abaissées de 1,8 point au 1er janvier 2016. Cela représente un allégement supplémentaire de près de 4,5 milliards d’euros. Cela ne pénalisera en rien le financement de la politique familiale, qui se verra affecter d’autres recettes pérennes.

Mais quelles recettes ? Il faut trouver 173 euros de plus soit 346 euros.

• Les travailleurs indépendants et artisans qui représentent des gisements de créations d’emplois, bénéficieront d’une baisse de plus de trois points de leurs cotisations famille dès 2015 (soit 1 milliard d’euros).

Nous en sommes donc à 384 euros

Voilà l’effort de l’Etat. Il est à la hauteur de l’enjeu. 30 milliards de baisse du coût du travail, l’équivalent des cotisations famille comme l’avait dit le Président de la République, le 14 janvier dernier.

Cela fait à peu près 30 milliards .5+4.5+4.5+1 soit 10,5 milliards d’aide par an? Plus exactement l’état donc les contribuables feront l’effort de trouver 384 euros.

Pour relever l’investissement, le gouvernement agira aussi par la fiscalité.

• D’abord, en réduisant les impôts de production, comme la « C3S » - contribution sociale de solidarité des sociétés – payée par 300 000 entreprises. Elle sera entièrement supprimée en trois ans. Cela représente environ 6 milliards d’euros de marges supplémentaires, dont 1 milliard dès 2015.

Mais voilà moins d’impôts annoncés, donc la fiscalité sera réduite de 2 milliards par an, soit 77 euro à trouver par français actif, 461 au total.

• Concernant l’impôt sur le résultat des sociétés, la « surtaxe » instaurée sous la mandature précédente sera supprimée en 2016. Le taux normal de cet impôt sera par ailleurs abaissé à 28% en 2020, avec une première étape intermédiaire en 2017.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Imp%C3%B4t_sur_les_soci%C3%A9t%C3%A9s_en_France Cet impôt rapporte 36 milliards, actuellement avec un taux de 33% donc passer à 28% nécessite de réduire les recettes de 5.5 milliards soit par français actif 211 euros 75 total à ce stade 672.75

Pour simplifier notre système fiscal, plusieurs dizaines de petites taxes complexes et de faible rendement seront enfin supprimées.

Faute de détail, arrondissons à 700 euros

L’Etat a pris ses responsabilités. Aux employeurs de tenir leurs engagements. Ils ont été précisés dans l’accord passé entre les partenaires sociaux, le 5 mars dernier. Cet accord fixe deux grands objectifs :

• La création d’emplois, en particulier pour les jeunes et les seniors.

• La qualité de l’emploi, la formation des salariés, l’amélioration et la reconnaissance des qualifications.

Autour de ces objectifs, les négociations doivent s’engager, dans les prochaines semaines, dans chaque branche professionnelle.

La grande conférence sociale qui se réunira à l’été permettra de mesurer ensemble la dynamique ainsi créée.

Vu la logique actuelle, les directions d’entreprises n’ont qu’un seul but économique la recherche du profit maximal, elles n’ont aucune vocation à partager ce profit avec des salariés, à la rigueur avec les actionnaires, puisque ce sont eux les vrais propriétaires. Alors à part une augmentation de l’activité commerciale quelle raison pourrait pousser les entreprises à embaucher ?

Le Pacte est aussi un Pacte de solidarité, il doit améliorer le pouvoir d’achat des salariés les plus modestes.

Donc il faudrait augmenter cette activité commerciale…

Le meilleur moyen c’est d’agir sur les cotisations salariales pour augmenter le salaire net, celui que l’on touche à la fin du mois. Dès le 1er janvier 2015, elles seront diminuées pour les salaires au niveau du SMIC pour procurer 500 euros par an de salaire net supplémentaire. C’est presque la moitié d’un 13e mois pour un salarié payé au SMIC. Ce gain sera dégressif entre le SMIC et 1,3 fois le SMIC.

On ajoute 500 euros par an sur le salaire différé les cotisations salariales, qui seront donc indisponibles pour assurer les services sociaux. Vu qu’il est dit que ces services sont maintenus il faut donc trouver en tout 500+700 = 1200 euros par français actif.

Par ailleurs, mon gouvernement proposera d’alléger la fiscalité pesant sur les ménages modestes, en particulier ceux qui sont entrés dans le champ de l’impôt sur le revenu ces dernières années alors même que leur situation ne s’était pas améliorée.

Finalement la fiscalité probablement augmentée de 1200 euros par actif sera répartie sur un nombre bien plus fiable, vu que ceux au smic représentent 3.6 millions il faudra répartir sur les 19,4 millions d’actifs restant donc 1408 euros par actifs payant l’impôt.

L’ensemble de ces mesures en faveur des ménages modestes représentera 5 milliards d’euros à l’horizon 2017.

Pourquoi pas nous aurons juste à trouver 5 * 38.5 euros = 192.50 on en arrive a 1600.50 par actif
Reste une grosse difficulté, celui qui sera au SMIC aura tant à perdre en fiscalité à être augmenté, et son employeur ayant lui aussi tant à perdre qu’il ne risque guère de changer de situation un jour ! Cela est-il censé remédier au « pas assez d’espérance » annoncé plus haut.


Mesdames, messieurs les députés,

La croissance, c’est aussi l’économie verte.

La transition énergétique sera l’une de mes priorités. C’est une formidable opportunité économique.

Concrètement, la transition énergétique réduit notre déficit commercial et renforce notre souveraineté. Elle redonne du pouvoir d’achat grâce aux économies liées à la rénovation énergétique des logements et aux véhicules qui consomment peu. Elle encourage des secteurs extrêmement porteurs en termes d’emplois. Je pense en particulier au bâtiment.

Mais il y aussi la nécessité écologique.

Le climat est probablement le domaine où le besoin de régulation se fait le plus pressant. La France accueillera à Paris, fin 2015, la grande conférence sur le climat. Il s’agit là d’un enjeu planétaire majeur, auquel nous répondrons en nous dotant d’une véritable « stratégie bas carbone » qui sera présentée par le gouvernement au Parlement.

L’objectif est de réduire de 30% notre consommation d’énergie fossile d’ici 2030 et de 40% nos émissions de gaz à effet de serre à la même échéance. L’engagement du Président de la République de passer à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité d’ici 2025, sera tenu. Il sera inscrit dans la loi sur la transition énergétique soumise au conseil des ministres avant l’été. Cette loi sera le texte fondateur de notre nouvelle politique énergétique.

Alors c’est ITER qu’il faut fermer car non seulement les scientifiques compétents sont certains de l’échec, mais c’est un gouffre financier qui grandit chaque jour !
Réduire de 30% la consommation de pétrole et réduire la part du nucléaire bravo ! Il devient nécessaire de faire un énorme effort sur toutes les autres énergies… heu avec quel budget ? Pas de chiffre !


Mesdames et messieurs les députés,

Notre redressement passera aussi par notre indépendance financière.

La dette publique est notre responsabilité collective.

Là encore, il faut dire la vérité. La dette, Lionel Jospin l’avait stabilisée à un peu plus de 50% du PIB en 2002. En 2007, lorsque Jacques Chirac quitte l’Elysée, elle représentait 65 % des richesses que nous produisions chaque année. Cinq ans plus tard, à la fin du mandat de Nicolas Sarkozy, elle avait explosé, et atteignait 90% de la production nationale. Aujourd’hui, elle représente 30.000 euros pour chaque Français. Cette situation nous oblige, tous.

Les gouvernements successifs ont choisi de redresser nos comptes en privilégiant les augmentations répétées des prélèvements. C’est particulièrement vrai depuis 2010. La précédente majorité y a pris sa part (30 milliards) autant que l’actuelle. Ces hausses n’ont pas épargné les classes moyennes. Il faut en finir avec l’inventivité fiscale qui génère une véritable angoisse chez nos concitoyens.

En 2012, nous avons trouvé une dette qui s’était envolée, et un déficit des comptes publics de 5,2% du PIB. Nous l’avons déjà ramené à 4,3% fin 2013. Et nous allons poursuivre ce redressement tout au long du quinquennat.

Je vous propose un changement de rythme pour éviter tout recours à l’impôt et financer le redressement de notre économie : 50 milliards d’euros d’économies sur trois ans de 2015 à 2017. L’effort sera partagé par tous. L’Etat et ses agences en prendront la plus grande part, 19 milliards d’euros. 10 milliards proviendront de l’assurance maladie et 10 milliards supplémentaires des collectivités locales. Le reste viendra d’une plus grande justice, d’une mise en cohérence et d’une meilleure lisibilité de notre système de prestations.

Donc les 1392.50 par français actif ne seront pas de la fiscalité mais seront financés déduit des baisses des dépenses de l’état ? C'est-à-dire que pour compenser les aides sociales privées de rentrées importantes, l’état va dépenser moins ailleurs, en quoi cela pourrait réduire la dette ? Le plus étrange est que 10 milliards seront « trouvés » sur l’assurance maladie, alors que précisément ils viennent de lui retirer des rentrées importantes. Si cela ne casse pas définitivement le modèle social, c’est un vrai miracle !
Si l'état dépense 50 milliards en moins, c'est autant d'argent en moins dans les entreprises ou les salariés qui vivaient avant ces sommes. Ces sommes n'étaient très probablement pas dépensées hors de France, cela représente quelle part du PIB ? 2032 milliards en 2012 donc le PIB va baisser de fait de 2.5%, le contraire de la croissance espérée !
Si l’état réduit ses effectifs de façon importante c’est encore de nombreux chômeurs en plus donc moins d’actifs et surtout moins de clients pour soutenir leur fameuse croissance ! Alors pourquoi les entreprises se mettraient-elle à embaucher ?


Mais je ne veux pas casser la croissance, sinon nos déficits ne diminueront pas et le chômage ne sera pas réduit. Bien sûr, il faut redresser nos comptes publics mais sans casser notre modèle social et nos services publics, sinon les Français ne l’accepteraient pas.

Pourtant ce qui vient d’être annoncé casse nécessairement le modèle social et crée forcément du chômage !

Je suis pour le respect de nos engagements, pour le sérieux budgétaire, pas pour l’austérité !

Sérieusement ?

Ce nécessaire équilibre, nous allons, à nouveau, l’expliquer à nos partenaires européens. La reprise économique est là, mais elle est fragile. Nous devons l’entretenir comme un feu naissant, l’accompagner.

Quand un fleuve descend à la mer, il y a toujours des remous qui font des contre courants, mais prendre ces effets comme un retour aux sources serait une illusion, La croissance c'est fini, la planète ne le supporte plus, la croissance doit être remplacée par le progrès, remplacer le toujours plus par le toujours mieux.

Et les efforts que nous faisons sur la réduction de nos déficits, sur nos réformes structurelles, sur la compétitivité des entreprises, sur le coût du travail, ne doivent pas être balayés par un niveau trop élevé de l’euro. Il est aujourd’hui 10% plus cher qu’à l’été 2012 ; ce qui évidemment pèse sur nos exportations.

L'euro est mesuré par rapport à quoi ? Le dollar ? Alors c'est le dollar qui est dévalué de 10% !

La Banque Centrale Européenne mène une politique monétaire moins expansionniste que ses consœurs américaine, anglaise ou japonaise. Et c’est dans la zone euro que la reprise économique est la moins vigoureuse. Ce sujet, qui va d’ailleurs être au cœur des prochaines élections européennes, je veux l’aborder très directement. Car il appartient à l’Europe d’apporter des réponses concrètes aux attentes des peuples. Ce qui est essentiel, c’est de remettre l’Union Européenne sur le chemin de la croissance au travers de politiques de grands investissements, des politiques pour l’emploi, notamment tournées vers la jeunesse. Sinon, tous les efforts de réduction des déficits seront vains. Et je ne veux pas que cette magnifique aventure qui a uni notre continent perdre son éclat et finalement sa logique. Je reste convaincu que la France ne peut pas se passer de l’Europe et que l’Europe ne peut pas se passer de la France. Et je suis très attaché à la solidité du couple franco-allemand.

Quand un paragraphe se termine par une envolée lyrique c’est souvent pour cacher une information initiale délicate : « une politique monétaire moins expansionniste » il faut donc que cette banque deviennet expansionniste, donc qu’elle fasse plus d’inflation comme le dollar. Faire tourner la planche à billet serait une solution ? Sauf que les banques sont seules habilitées à émettre la monnaie aujourd’hui pas les états. Alors à qui profite de cette autorisation de monnaie supplémentaire ? Aux banques pas aux états. Même si cette inflation pouvait relancer notre économie, le profit de cette relance n’irait pas aux travailleurs mais aux préteurs.

Notre indépendance financière passe aussi par des réformes de structures. La France est prête à ces réformes et notamment celle du "millefeuille territorial".

Pourquoi reprendre ce terme péjoratif ?

Je propose quatre changements majeurs susceptibles de dépasser les clivages partisans :

• Le premier concerne nos régions. Il s’inspire du rapport des Sénateurs Yves Krattinger et Jean-Pierre Raffarin. Nos régions doivent disposer d’une taille critique. Ainsi elles auront tous les leviers, toutes les compétences, pour accompagner la croissance des entreprises et encourager les initiatives locales. Je propose de réduire de moitié le nombre de régions dans l’hexagone.

Sur la méthode, il s’agit de faire confiance à l’intelligence des élus. Les régions pourront donc proposer de fusionner par délibérations concordantes. En l’absence de propositions, après les élections départementales et régionales de mars 2015, le gouvernement proposera par la loi une nouvelle carte des régions. Elle sera établie pour le 1er janvier 2017.

Quand un troupeau rencontre des problèmes, ce n'est pas en regroupant les alpages qu'on les résout mais en changeant la pratique des bergers. Agrandir les régions ne fera que compliquer les problèmes et les rendre encore moins facile à résoudre ! Mettre plus de démocratie, définir plus précisément les rôles, imposer au niveau des régions la même séparation des pouvoirs entre décideurs, gestionnaires, contrôleurs, cela aurait pu être un progrès. Mais toujours ce choix du plus gros, plus grand, toujours plus qui remplace la recherche du mieux.

• Mon deuxième objectif, c’est l’intercommunalité. Une nouvelle carte intercommunale, fondée sur les bassins de vie entrera en vigueur au 1er janvier 2018.

Encore une couche au millefeuille !

• Mon troisième objectif, c’est la clarification des compétences. C’est pourquoi je proposerai la suppression de la clause de compétence générale. Ainsi, les compétences des régions et des départements seront spécifiques et exclusives.

Est ce une clarification des compétences dans ce cas bravo, car peu importe le nombre de couches pour gérer un espace, pourvu que chacune connaisse bien son rôle et qu'ils n'y ai ni doublon ni oubli, ni rivalité de compétence.

• Enfin, mon dernier objectif est d’engager le débat sur l’avenir des conseils départementaux. Je vous propose leur suppression à l’horizon 2021. Je mesure l’ampleur de ce changement. Il nous faudra notamment répondre au sentiment d’abandon qui existe dans nos départements et territoires ruraux. Ce changement donnera lieu à un profond débat dans le pays qui associera les élus et les citoyens. Mais il est désormais temps de passer des intentions aux actes.

Une des constructions historique de la république que l'on supprime ! Comme si cela ne servait à rien, alors qu’il suffirait de lui assigner un rôle précis. Et tous ceux qui y travaillent vont devenir quoi ? Des chômeurs probablement.

Pour ce qui concerne l’Etat, sa présence sur l’ensemble du territoire est indispensable. Le maillage territorial des préfectures, des sous-préfectures, ne sera pas remis en cause, mais il faudra l’adapter progressivement à la nouvelle donne territoriale. C’est la garantie d’un égal accès de tous les citoyens aux services publics. Je veux d’ailleurs rendre hommage à l’ensemble de ces agents, qui sont le visage du service public.

Mensonge ! On a vu « l'égal accès » obtenu par le regroupement des palais de justice, des hôpitaux, des maternités, ce regroupement territorial ne vise qu'une réduction d'effectifs pas un meilleur service public. Ce n’est pas la peine de cacher cela par un hommage à ces agents, histoire qu'ils oublient la réalité des coupes sombres parmi eux (tiens encore de nouveau chômeurs à l’horizon).
Vous avez vu jusqu’à présent il utilise le mot « état » à partir de là il n’utilisera plus ce mot jusqu’à la fin ! Donc on passe au langage affectif !


Mesdames, messieurs les députés,

Redresser la France, c’est la redresser dans la justice.

La France sera forte, si elle est juste.

Notre nation est singulière : elle ne peut pas concevoir la force sans la Justice. L’un de nos grands génies, Blaise Pascal, l’a formulé de façon lumineuse : « la justice sans la force est impuissante. La force sans la justice est tyrannique ». Nous ferons tout pour que notre pays soit fort et juste.

Le gouvernement que je conduis accompagnera les Français les plus modestes. Là encore, aucune dispersion. Le Président de la République a indiqué le cap. Il faut aller à l’essentiel : l’école et le logement. Ces sujets sont vastes. Je n’évoquerai donc que les points essentiels.

Investir dans l’école de la République, dans ses enseignants, et pour ses élèves, c’est réinvestir la République de sa mission première : chaque enfant, peu importe son milieu social, doit bénéficier des mêmes opportunités.

Depuis deux ans, nous avons engagé une refondation de l’école : réforme des métiers, rétablissement de la formation des maîtres, lutte contre l’échec scolaire, priorité donnée au primaire, relance de la scolarisation des moins de trois ans.

Le redressement de l’école doit être poursuivi.

L’aménagement des rythmes scolaires est une bonne réforme car avec elle beaucoup plus d’enfants ont accès à des activités périscolaires, sportives, culturelles très complémentaires de l’éducation donnée par les enseignants. 93% des communes s’y sont déjà engagées. Cependant, j’ai entendu les remarques de bonne foi venant des élus. Ainsi, le cadre réglementaire sera assoupli après les concertations nécessaires avec les enseignants, les parents et les élus.

Avec les réformes territoriales, à quel élu reviendra la responsabilité de ces actions ? Rappelons-nous que plus haut il espère trouver près de « 10 milliards supplémentaires des collectivités locales ». C’est sûr que tout est en place pour réussir !

Ce qui doit compter et nous rassembler, c’est la réussite des élèves, partout en France.

Deuxième priorité : le logement.

Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est de relancer la construction là où les besoins existent.

Non il ne s'agit pas de produire encore et toujours plus, la construction vise souvent des surfaces de bureaux, ou des logements locatifs de rapport et le nombre de logements vides ou de bâtiments sous-occupés devient problématique. Faites pas plus mais mieux ! C'est une réforme du droit de propriété qu'il faut envisager.

Pour produire davantage de logements, moins chers, plus vite, il faut simplifier. 50 mesures de simplification de règles et de normes existantes seront prises sans transiger sur la qualité et la performance. Les arrêtés seront publiés avant l’été.

Il existe des normes qui limitent les libertés de construire, d'autres qui imposent des sécurités, mais la plupart on des vues commerciales pour pousser à la consommation et à l'obsolescence des éléments de construction, par exemple en électricité. Lesquelles seront touchées ? Vu l'objectif de relance, j'imagine leurs choix !

Le logement pour tous est une mission qu’il nous faut mener ensemble, Etat, collectivités territoriales, de droite comme de gauche, entreprises, bailleurs sociaux et privés.

Mesdames et messieurs les députés,

La réalité je l’ai décrite. Elle atteint le moral des Français. Car ce qu’il manque dans leurs yeux, c’est la confiance en eux-mêmes. La confiance est la clef de tout. Je veux la donner à travers vous. Mais je viens aussi la chercher en vous.

Et je veux dire aux Français qu’ils doivent se regarder avec lucidité mais aussi fierté.

Notre pays a de la grandeur.

Cette grandeur n’est pas une nostalgie, c’est l’ambition qui nous anime de génération en génération. Car la France a tant d’atouts. Nos services publics, nos infrastructures, nos grandes entreprises, la beauté de nos paysages et de nos villages. Il y aussi notre agriculture, notre ruralité à la fois notre patrimoine et notre modernité. Il y a aussi l’immensité de notre espace maritime. Et les Outre-mer ont un rôle primordial – sur les 5 continents – pour notre présence dans le monde. Tout comme l’ensemble de nos compatriotes qui sont établis et travaillent à l’étranger.

Notre pays a une culture magnifique. La Francophonie, c’est plus de 200 millions de personnes, dans 75 pays, sur l’ensemble des continents.

La France, c’est la cinquième puissance mondiale. Son message est entendu, sa voix est respectée. Son drapeau parle directement au cœur des peuples opprimés.

Notre pays a du génie, dans l’innovation, la création. Je pense à notre 7e Art ou à notre musique qui sont capables de conquérir le monde. Je pense également à nos médecins, à nos chercheurs, à nos scientifiques, à nos prix Nobel.

Et puis, notre pays a le plus bel atout qui soit : la République et ses principes de tolérance, de solidarité, de respect et de progrès. La République, c’est avant tout les mêmes droits et les mêmes devoirs pour tous les citoyens. La République, c’est la sécurité. La République, c’est la laïcité. C’est l’essence de notre nation, sa sève, sa flamme.

Un grand coup de violon vibrato pour faire oublier des chiffres fort négatifs !
Une laïcité qui pourtant ne sépare pas la république du dogme du libéralisme


La France, c’est aussi un pays de liberté. Cette majorité l’a montré en ouvrant le mariage aux couples de même sexe. Mais je souhaite l’apaisement, et c’est la volonté du Président de la République. Et c’est aussi cela la gauche ! La gauche est fidèle à elle-même et à ses valeurs quand elle sait s’adresser à tous et rassembler.

Dans un pays traversé par les fractures, les rumeurs, notamment sur cette soi-disant théorie du genre à l’école, tous les républicains doivent savoir s’écouter, se retrouver et éviter les surenchères dont les extrémismes sont les seuls vainqueurs.

Je pense à la réforme pénale, dont le but, je le rappelle, est de lutter contre la récidive.

Je pense à la famille, sujet sur lequel nous devons continuer à légiférer dans le seul intérêt de l’enfant.

Je pense à la politique d’immigration et d’asile : deux projets de loi vous seront bientôt soumis.

Je pense aussi à la fin de vie pour laquelle un consensus peut être trouvé dans le prolongement de la loi Leonetti.

Il faut croire en nous-mêmes et en notre jeunesse.

C’est la grande priorité établie par la Président de la République. Notre jeunesse, toute notre jeunesse, celle notamment de nos quartiers populaires, victime trop fréquemment, je le sais, des discriminations. Souvent ces jeunes voudraient, mieux encore, aimer la France et être aimés d’elle. Je veux aussi dire à ces talents qui pensent que la France ne leur fait pas de place, que la France a besoin d’eux.

Si la moyenne d’âge des élus pouvait un peu plus représenter la moyenne d’âge de la population, ce discours sur la jeunesse serait plus crédible.

Soyons fiers d’être Français !

La France c’est un pays qui a toujours vu plus loin que lui. La France, c’est un pays qui porte son regard au-delà de lui-même. Et moi, je me battrai pour qu’il continue à voir plus grand. Car c’est cela être Français.

La France, c’est cette envie de croire que l’on peut pour soi et pour le reste du monde. La France ce n’est pas le nationalisme obscur, c’est la lumière de l’universel. La France, oui, c’est l’arrogance de croire que ce que l’on fait ici vaut pour le reste du monde. Cette fameuse « arrogance française » que nos voisins nous prêtent souvent, c’est en fait cette immense générosité d’un pays qui souhaite se dépasser lui-même.

La France a cette même grandeur qu’elle avait dans mon regard d’enfant, la grandeur de Valmy, celle de 1848, la grandeur de Jaurès, de Clemenceau, de De Gaulle, la grandeur du maquis. C’est pourquoi j’ai voulu devenir Français.

Voilà ce que nous sommes et ce que nous devons rester. Ne rétrécissons pas la France, ne rétrécissons pas ses rêves.

Rétrécissons seulement son système social, le pouvoir de son état, ses départements, ses régions…

Et je vous demande le cœur battant pour la France de m’accorder votre confiance.

Pour qu’ensemble, cette confiance, nous la rendions aux Français !

Manuel Valls, Paris le 8 avril 2014

trait

Si je me permet de critiquer c'est parce que je propose d'autres solutions, voir la TAC, la TEB, etc...

Page écrite le 11-04-2007

trait

trait
   
      
image          Icone retour-1   Icone hautpage-1

trait

Commenter cette page

trait



Intervenant EUKINI - le 22-04-2014 à 12-54

Moi ce que j'en pense, c'est que ce gouvernement est TOTALEMENT perdu!

Valls pareil , de beaux discours enflammés, de bons sentiments, mais aucune connaissance de la réalité de la vie.

Leurs Palais dorés les coupent de toute réalité.

Arrivés au pouvoir sur des promesses intenables, sans connaissance réelle de l'état du pays, avec pour toute ambition celle d'éliminer un Président qu'ils haïssaient, vilipendaient et moquaient quoi qu'il fit... 

Les voila aux commandes.

Le problème c'est qu'ils ne savent pas piloter pareil équipage, Cela se sent, cela se voit!

Pas de réformes, aucune vue à moyen terme

Découvrant le manque de recettes, l'étendues des dettes suite à la désindustrialisation chronique du pays dont ils ont nié la réalité durant 7ans...(les 5 ans de N Sarkozy PLUS les deux années d'attentisme stérile de la Présidence Hollande)

Les voila au pied du mur et pour sauver les meubles, leur seule solution? TAXER et lever l'impôt chez non pas les plus riches comme annoncé... Mais chez les classes moyennes et basses!

Plus de 1,2 millions de personnes non imposables le sont devenues sous la Présidence Hollande, c'est dire!

Ils sont complètement perdus.

La sécu n'a plus les moyens de sa tâche, elle ne peut assurer les retraites que par l'emprunt... Elle ne peut plus rembourser les malades correctement, elle ne peut plus payer les hôpitaux qui en sont à virer les personnes opérées sous 24 à 48 heures au risque de graves séquelles ensuite. C'est la banqueroute totale...

Ce gouvernement, faute de réformes PROFONDES concernant le financement du social du pays, va droit dans le mur. Il échouera et NOUS paierons cela.

Il échouera car faute de réformes fiscales, pas d'entreprise viables, donc peu d'emplois ou de plus en plus rares, donc ils ne pourront inciter fonctionnaires et agents "dits" de collectivité à aller travailler et PRODUIRE dans le secteur privé dont ils ne comprennent rien! Absolument RIEN. Ils echoueront donc.

C'est inéluctable et sans appel.

Ne pas en être étonné, ces personnes n'ont de socialiste que le nom! Même formation, mêmes études et mêmes recettes au final que ceux qu'ils critiquent, qu'ils fustigent lorsqu'ils sont en charge du pouvoir.

On est mal! C'est de notre faute, nous ne sanctionnons pas ceux qui échouent.

Le VOTE est chose sérieuse, on doit voter pour son portefeuille... PAS pour des idées.

C'est hélas rarement ce que font les électeurs se lamentant ensuite sur les conséquences des actions de ceux pour qui ils ont voté.

C'est à mon avis sans solution.

Depuis 1789, à par la misère, la terreur et les changements de régimes chaotiques, la France ne s'est jamais relevée de sa révolution!

Elle n'a connu que deux périodes à peu près stables et brillantes avec l'arrivée de Napoleon 3, premier Président de la république élu au suffrage universel en France et qui a dû renverser la république pour pouvoir réformer et moderniser ce pays et un Général qui, se retrouvant en slip au bord de la Tamise après une débâcle militaire ayant failli faire disparaître ce pays, ont su tous les deux faire de la France ( pays immensément riche) un grand pays!

Depuis, nous votons pour des "amateurs", des guignolos qu'on retrouve rue du Cirque ou empêtrés dans des conflits d'intérêts, des évasions fiscales, des débordements sexuels honteux vu leurs fonctions, ou encore des incapacités totales dans la gouvernance leur étant confiée.

N'est pas Président qui veut!

Les électeurs feraient bien d'y réfléchir avant de refiler un bulletin de vote dans l'Urne!

Voila Monsieur Trazibulle mon avis rarement partagé!

Bonne continuation et courage.

Il reste les rêves...


trait

trait
        Icone hautpage-2         Icone hautcomment-2