Brouillons pour un projet de constitution
Comment traiter les déviances par rapport à cette constitution.
Quand les principes d'une constitution sont bafoués par certains de ses membres par un comportement en désaccord avec l’engagement qu’ils ont pris de la respecter, (voir l’idée de nationalité), ceux-ci doivent s'en exclure d’eux-mêmes ou se retrouver exclus autoritairement de cette constitution. Ils en perdent la nationalité et deviennent étranger ou bannis. Ils se sont engagés à respecter cette constitution, ils rompent leur engagement et ne font donc plus partie de la constitution.
Ces personnes par leur déviance des principes constitutionnels sont hors de la constitution, hors la loi. Dans ce cas il faut un jugement soit de la personne déviante, soit éventuellement de la loi qui pourrait ne pas être correcte.
Si c’est la loi qui est incorrecte, ce jugement qui se fait au nom de cette loi devient illogique, il doit donc s’appuyer sur une logique fondée sur les principes primordiaux de la constitution, sa morale fondatrice, et démontrer que des applications légales sont contraires à ces principes. La logique constitutionnelle se doit d’être respectée jusque dans ses applications les plus détaillées. Ce jugement doit démontrer une incohérence dans la hiérarchie de la logique légale.
S’il stigmatise une déviance de l’individu lui-même, ce jugement a deux fonctions :
L'une sociale : Isoler les personnes incriminées de la communauté pour éviter qu'elles puissent nuire aux autres.
L'autre individuelle: Trouver pour ces personnes un lieu où elles puissent évoluer vers plus de sociabilité (éducation, formation ou soins psychologiques) sinon il ne reste que la réponse du bannissement.
La notion de prison, en désaccord avec le principe de liberté, ne devrait pas exister. Des lieux de soins fermés pour raison médicale ou psychologique, resteront prioritairement des lieux d’action pour améliorer les comportements de la personne concernée avant même d’être des lieux d’isolement.
Inversement, tout comportement non contradictoire avec l'éthique proposée, est acceptable par cette constitution dans certaines limites. Donc ces limites acceptables doivent être clairement nommées et définies. Tout ce qui ne contredit pas la loi n’est pas interdit.
Exemple, de texte par rapport aux comportements déviants:
"Tout individu ayant accepté cette constitution et ayant un comportement en contradiction avec
les principes qui la construise, est considéré comme fautif et doit être jugé pour comprendre
l'origine de la contradiction"
"En cas de faute avérée il doit être condamné à réparer les dommages qu'il a causés aux autres.
Individuellement sa peine peut l'exclure des droits et devoirs de la constitution, ou lui faire
exécuter des travaux à usage collectif pour réparer le préjudice causé, mais toujours lui
proposer les formations permettant l'amélioration de ses comportements vis à vis des autres.é
"En cas de comportement mentalement problématique, (les fous), il doit lui être proposé avec
son accord autant que possible, toutes les aides et soins nécessaires à sa prise en charge.
En cas de désaccord il peut être exclu de la constitution, dans le lieu de son choix."
Exemple de texte appliqué aux pratiques sexuelles:
"Tous les comportements sexuels sont admis sous réserve que tous les participants ou spectateurs, soient majeurs, libres, consentants, sains de corps et d'esprit."
Cette définition interdit donc la pédophilie, l'exhibitionnisme en public, le viol, les consentements forcés par des drogues ou des états de faiblesse, mais trouve normale l'homosexualité, et certaines pratiques marginales.
Il est important de travailler sur ces notions car nous sommes sur une corde raide :
Il est très facile de tomber dans le besoin collectif de se trouver des boucs émissaires pour les accuser de tous les maux et leur imposer les punitions et l’enfermement rassurant ceux qui souffrent de certaines pratique ou seulement jalousent certaines situations. C'est-à-dire d’objectiver la déviance dans la personne du criminel, en ignorant les origines sociales économiques ou médicales de ces déviances.
Mais il faut aussi de méfier d’une permissivité trop tolérante qui minerait la morale et la sérénité sociale en entrainant un profond sentiment d’injustice chez ceux qui respectent scrupuleusement les règles.
Il faut enfin se méfier d’une cristallisation des mœurs et comportements dans un puritanisme immuable qui interdirait toute évolution de la société elle-même.
La constitution doit construire un juste milieu entre ces trois excès.