Brouillons pour une constitution
Victoire de l'union des écologistes et de tous les partis de gauche à Marseille.
Depuis le début
j’expliquais que jamais un militant socialiste voterait pour un candidat France insoumise, et comme aucun militant LFI n’accepterait de voter pour un socialiste, il fallait dès le début de la campagne choisir l’écologie comme ciment entre tous pour générer un véritable espoir pour cette ville en très mauvais état réel car tout était d’apparence.
Finalement à Marseille les municipales ont placé les écologistes unis au second tour à la gauche en tête des votes, mais l’élection du maire lui-même risque encore de leur passer sous le nez à cause des la mécanique de vote par les délégués.
La joie était dans le rue pour tous ceux de ce mouvement le Printemps Marseillais ce soir du 28 juin, mais attention s’ils gagnent la mairie ils auront en face d’eux
- une droite encore très présente,
- une administration habituée aux mauvaises pratiques du clientélisme,
- un syndicat FO très puissant,
- une forte pression des BTP,
Il devront alors tenter de satisfaire une impatience des électeurs dans tous les domaines sur les écoles, les piscines, les terrains de sports, l’habitat la propreté, la pauvreté, la sécurité, les transports, la pollution.
Mais pour réaliser tout cela ils trouveront, des caisses vides, des dettes en veux-tu en voilà, et ce qui risque d’être le plus délicat, ils devront réussir à s’entendre.
Et ceci, avec une légitimité réduite car ce n’est pas une « vague verte populaire », comme le très fort taux d’absentions le révèle, donc il s’agit plus un résultat de stratégie que cet élan populaire que l’on veut nous raconter.
Je regrette qu’un premier tour désunis ai cassé un possible élan civique par cette image de rivalité de leaders, et que l’union de circonstance au second tour a évoqué une politique des arrangements qui ne motive pas les foules qui s’éloignent de la démocratie.
Mais cela reste quand même une belle victoire car elle a écarté le R.N. de Ravier, rejeté clairement les vassaux de Gaudin, ignoré les candidats de Macron.
Au niveau national ce scrutin a même rejeté Madame Agnès Buzin à Paris, c’est donc un beau bilan quand même !
J’observe au passage une montée en puissance des femmes, enfin ! 3 se disputaient Paris, 3 se disputaient Marseille, et de nombreuses villes ont une femme comme maire : Paris, Levallois, Aubervilliers, Périgueux, Avignon, Aix en Provence, La Seyne sur mer, Poitier, Nantes, Rennes, Quimper, Amiens, Lille, Besançon, Strasbourg, Mulhouse.
Faudra-t-il un jour exiger une parité pour garder quelques bonhommes !