Conséquence de notre système économique
Information écoeurante !
Pendant combien de temps supporteront nous ces lobbyings des multinationales de l'agronomie qui détruisent les sols, les espèces, nos santés et notre atmosphère tout cela pour leur fric égoïste !
(Voir l'article complet)
KOKOPELLI : biodiversité, la fin des illusions Les verdicts sont tombés : l’association Kokopelli est lourdement condamnée : 12.000€ pour le grainetier Baumaux 23.000€ pour l’état et la fédération des industriels de la semence (FNPSPF). ... Malgré les directives européennes, les avis de l’ONU, du Sénat, de scientifiques, d’agronomes affirmant l’urgence de sauvegarder la biodiversité végétale alimentaire, l’état français refuse de libérer l’accès aux semences anciennes pour tout un chacun. C’est ce qui permet aujourd’hui aux magistrats d’infliger ces lourdes peines à l’association Kokopelli. Dans le cas du procès de la SAS Baumaux pour concurrence déloyale, M. Baumaux verra donc son bénéfice de 800.000€ augmenté de 10.000€ et recevra 2.000€ pour ses frais. L’état français recevra 17.500€ au motif que KOKOPELLI vend des semences illégales, 5.000€ seront consacrés aux frais et à l’information du bon peuple sur les pratiques dangereuses de l’association KOKOPELLI. Les semences qui ont nourri nos grands-parents et qui servent à nous nourrir aujourd’hui par le jeux des croisements, sont donc devenues illégales et dangereuses. |
L'agriculture industrielle préfère voir crever la planête qu'avouer ses échecs.
Savez-vous que le rendement le plus réussi en agriculture n’est pas issu des grandes monocultures industrielles, mais dans les «jardins ouvriers» ou les potagers des paysans.
Sur une surface minimale, en mélangeant les espèces et jouant sur les saisons, ces «jardiniers du dimanche» comme les méprisent les grands ingénieurs agronomes, fournissent tout leur entourage en légumes et fruits variés, sains et cultivés en général avec que des produits biologiques, mieux encore ils produisent plus et cela leur prend un minimum de temps.
Alors les grands commerçants de produits pour l’agriculture font tout pour faire oublier cela, car cette agriculture là ne leur rapporte rien, en plus elle n’est même pas prise en compte par les circuits de distribution, elle n'est comptablement pas mesurable au grand détriment des récolteurs de taxes.
Pire encore ! Ces jardins sont agréables à vivre, souvent beaux et fleuris, et créent des lieux de convivialité appréciés de tous, et il s’y réalise parfois des recherches agronomiques de haute qualité par des passionnés désintéressés. Ils savent mieux que nos agronomes officiels, trier et conserver les semences anciennes, tester les engrais ou défenses naturelles de plantes. Rien pour plaire à ceux qui ne cherchent que du pouvoir ou de la rentabilité.
Qu’est ce qui nous rend heureux ? Les grands projets industriels ? Les grandes surfaces ? Les paysages monotones ?
Connaissez-vous le parfum délicieux du melon de jardin dégusté tout chaud encore du soleil d’été ?
Reconstruire l’économie passera par les réflexions sur ces pratiques conviviales, d’une rentabilité maximale, ou le travail lui-même devient un plaisir alors qu’il n’est même pas rémunéré, ni soumis aux normes iso ou aux exigences de rentabilité.
Je suis même convaincu qu’il est possible de réaliser de grands projets avec les mêmes principes. Je ne crois pas que les bâtiments historiques qui égayent nos paysages aient tous été construits sous la contrainte. N’y a-t-il pas des exemples où la générosité des ferveurs populaires a pu faire des miracles.
En plus du partage des terres des richesses et des compétences, il faut aussi ajouter le mélange des initiatives, il est moins grave de les voir se contrarier que de vouloir à tout prix les canaliser par une volonté centralisée aussi compétente soit-elle.
Aussi compétent soit-il le chef, n’est riche que d’un seul cerveau, même s’il s’entoure d’experts, ceux-ci seront soumis aux stratégies de préséances et aux recherches pour plaire au chef et rassurer leur ego. La cohérence de son projet est un atout, c’est vrai, mais les réalisations de multiples projets permettent d’explorer tous les possibles y compris les échecs.
Comme dans le fouillis des jardins ouvriers, vous ne pourrez peut-être pas faire des comptes et trouverez des incohérences, mais au moins tous agissent, aiment ce qu’ils font et obtiennent le meilleur des résultats.
Le désordre apparent des fourmis construit des nids d’une complexité merveilleuse.
La vie n’a pas besoin de direction, mais seulement de partage et de diversité.
Si nous devons construire un nouveau système économique visant plus de bonheur, nous devons nous en inspirer, et tant pis pour les économistes distingués !