Brouillons pour une constitution.
Une monnaie à masse monétaire nulle, Une fausse piste ?
Vers des fausses pistes : Essai sur une solution de masse monétaire nulle :
Reste à la mettre en place, contentons nous de la rigueur de cette balance comptable qui a réussi
parait-il à être suffisamment solide pour résister aux tentations des financiers ou des états
(mais cela me surprend quand même).
Alors la règle de base est que l’ensemble des crédits de la société soit exactement égal à l’ensemble
des dettes en cours. La somme de tous ces comptes doit donc toujours égale à zéro. Alors il devient
possible de créer cette monnaie de la façon suivante :
Toute transaction signifie que pour une raison ou une autre deux personnes s’accordent sur un
transfert de monnaie d’un compte vers l’autre. L’une est débitrice l’autre créditrice. Le « top là »
des paysans qui se sont accordés sur un prix prévu revient exactement à cet accord : une dette est
contractée, un compte virtuel est « positif » l’autre « négatif » en attendant leur résolution.
Mais cette forme monétaire comportant de nombreux comptes négatifs n’est pas très acceptable dans
la pratique. Il serait possible de décaler le « zéro monétaire » à une valeur correspondant à la
moyenne des comptes. Cela revient mathématiquement au même seulement un changement d’origine de l’échelle.
La somme supérieure à la moyenne de tous les comptes est égale à la somme de tous les écarts à la moyenne
des comptes inférieurs à cette moyenne. Un compte ne pouvant jamais être négatif.
Dans cette solution il faut aussi permettre d’inverser la tendance actuelle déséquilibrante où la
richesse pousse à accroitre la richesse et inversement la pauvreté entraîne vers la plus grande
pauvreté. L’idée d’une réglementation des taux de crédit aurait pu être évoquée, mais il ne sera
jamais possible d’interdire un prêt consenti entre deux personnes, bien que cette pratique soit par
essence déséquilibrante ; Les prêts les moins chers seront toujours accordés à ceux qui en ont le
moins besoin.
Revenons à notre monnaie, n’importe qui peut « fabriquer » de la monnaie en transférant une somme
de son compte à celui d’un autre. Dans ce cas la cavalerie n’est plus possible qu’ils soient deux
ou nombreux, dans la mesure ou la balance des dettes réciproques est égale de fait à zéro, il n’est
plus possible de faire des traites de cavalerie, sauf sur papier indépendant de cette monnaie, mais
il ne pourra pas être escomptable puisque cette monnaie n’a pas d’équivalent de change. Il est pour
cela nécessaire aussi que toute transaction se fasse en connaissance exacte de la situation monétaire
des deux interlocuteurs. Deux personnes qui se feraient une reconnaissance de dette mutuelle, se
verraient de fait annuler leurs gains réciproques.
Question non résolue : Comment résoudre la possibilité qu’un malhonnête se permette de générer sans
limite des reconnaissances de dettes qu'est ce type de monnaie ? Peut-être par un affichage
systématique de l’état de chacun des comptes
avant toute transaction, (fin de la discrétion sur la fortune ou l’endettement), personne n’oserait
trop prêter à celui qui est déjà couvert de dettes ? Sauf que dans le cadre monétaire, il s’agit d’un
risque collectif et non individuel et si l’avantage en vaut la peine, le bénéficiaire n’a guère de
raison de refuser la transaction.