Le commerce de l'immobilier conduit à avoir moins de logement contrairement à ce que le libéralisme prétend
Page d'information d'un indigné de Marseille
Les logements
Non il n’est pas possible de répondre de façon simple désolé, mais je vais essayer…
En marchand dans les rues de Marseille je lève les yeux et je compte les volets fermés, ou les logements manifestement inutilisés. La proportion de logement vide est de l’ordre de 20% en centre ville, parfois dans des immeubles tout neufs et aux pieds de ces immeubles dorment des familles sans logement.
Il existe aussi de nombreux programmes immobiliers de logements ou de surfaces de bureaux, des pancartes de locations de magasins aussi…
Je pense que nous n’avons pas besoin de construire plus de logements mais seulement utiliser ceux qui existent, à la rigueur les rénover. Alors pourquoi un tel illogisme ?
Aujourd’hui les logements sont beaucoup trop chers en vente comme en location par rapport à leur valeur réelle.
L’économie actuelle génère des profits grâce à ces constructions, et sur ces locations, et ne souhaite surtout pas que les prix baissent.
Alors les propriétaires préfèrent garder leurs logements vides comme un placement sécurisé à long terme, même s’il ne rapporte rien, et n’en louer que quelques uns mais très cher vu la demande non assouvie.
Les assurances et les banques utilisent aussi l’immobilier comme réserve de garantie obligatoire, même s’ils ne sont pas utilisés. En cas de besoin la vente est rapide et à un prix élevé.
Cette course en avant sur les prix est accélérée par le manque de terrains disponibles eux-mêmes raréfiés par l’existence de logements vides poussant à une pénurie et une construction lucrative.
Cette fuite en avant génère des pollutions et des gaspillages d’énergies, des pillages de ressources naturelles, du réchauffement climatique inutile.
Comment sortir de cette logique : Il suffirait de mettre une taxe sur les logements vides et cela remettrait sur le marché des ventes et des locations de ces logements inutilisés. Seulement voilà, un tel afflux ferait fatalement baisser les prix, il ne serait plus rentable de construire entrainant un arrêt de la construction donc de l’économie dont elle est un des principaux moteurs. Tous les placements immobiliers perdraient beaucoup de valeur, entrainant un risque bancaire et surtout des assurances, pertes des garanties financières obligatoires.
Bonne nouvelle tous trouveraient des logements bon marché, mais le chômage ferait un énorme bond, et les rentiers seraient fort fâchés de voir leur capital immobilier fondre.
Mais qui décide dans ce pays ? Pas les locataires, encore moins les sans logis, mais ceux qui ont beaucoup d’argent donc ceux qui ont tout intérêt à placer leur argent dan l’immobilier et ne feront jamais rien contre cette manne lucrative.
Comment sortir d’un tel blocage ? Soit par une crise majeure, une révolte, un crash financier, soit par une évolution lente corrigeant progressivement ces absurdités.
Le pari serait déjà de réduire l’attrait des placements immobiliers en suggérant qu’ils vont diminuer peu à peu, et instaurer très progressivement une petite taxe sur les logements vides et la faire monter lentement. Logiquement le chômage croitra de la réduction des constructions, mais les consommations augmenteront de la baisse des logements, ce qu’une famille ne dépense pas en loyer, sera dépenser en achats autres.
Très impopulaires auprès des riches ces mesures pourtant indispensables ne seront jamais prises je le crains. Qui oserait se pénaliser lui-même !
Une question plus essentielle existe, le fonctionnement actuel de notre économie qui est plus motivée par le profit individuel que par son utilité réelle pour le bien-être des citoyens. Le problème des logements n’en est qu’une conséquence, la question du travail, emploi et chômage en découle aussi, vu le niveau actuel des technologies, nous devrions quasiment plus travailler autant, mais la logique actuelle préfère augmenter les marges que distribuer le travail.
Je m’attends donc plutôt à une crise majeure pour remettre tout en ordre.