Brouillon pour une constitution.
A qui accorder le droit de vote ?
Tous ceux qui font partie d’une société doivent avoir leur bulletin de vote, car dès que l’un d’entre eux dénie à l’autre ce droit de s’exprimer, il lui dénie en même temps le droit à l’existence, car pour moi exister c’est jouer son rôle participer, même si je suis le dernier des imbéciles. La sagesse d’une société se mesure à sa capacité d’assurer une vie correcte au plus faible de ses membres.
Critère d’intelligence ?
De toute façon chacun juge les qualités de l’autre à l’aune de sa propre intelligence, mais qui est sûr que son intelligence mérite d’être la norme pouvant servir d’étalon.
Je soupçonne même ceux qui sont le plus sûr d’être intelligent de révéler par cette certitude leur manque d’intelligence.
Reste que l’intelligence n’est qu’un aspect de ce que nous sommes, beaucoup plus culturel que réel, les critères de mesures étant élaborés par des gens qui se croyaient très intelligents mais qui était surtout très bien implantés socialement parlant.
J’ai découvert pour ma part chez des clochards digne de votre mépris, des idées parfois remarquables, dans les asiles d’aliénés vous entendrez parfois des phrases surprenantes par leur grande perspicacité.
Alors même aux pires d’entre nous je ne dénie pas le droit de vote, je me contenterais juste d’exprimer ma voix au moins pour contrer le vote absurde de mon voisin détesté. Donc jamais je ne m’abstiendrais.
Critère de travail ?
Evidement celui qui ne travaille pas semble moins participer au bien-être de la société que les autres, il semble moins méritant, est-il logique d’écouter son avis autant que celui qui passe tout son temps pour aider ses semblables ?
Mais ce n’est pas parce que je donne ma voix tous les cinq ans que je continue à me taire.
C’est ce système d’élection qui nous piège et conduit à voter non pour ceux qui nous plaisent mais en termes de stratégie largement manipulée par les médias et les sondages.
Critères de santé ?
Le bruit court que certains politiciens savent utiliser les maisons de retraites pour obtenir des paquets de voix à bon compte pouvant faire la différence, ces anciens étant parait-il influençables et manipulables par ceux qui en ont la charge.
De la même façon les personnes de santé psychologique fragiles sont-elles capables de voter correctement, ainsi pensent tous ceux qui sont sains d’esprit et pour qui le terme « voter correctement » signifie voter suivant leur propres choix.
Comme pour les critères d’intelligence, ce genre de sélection est faussé par la prétention de celui qui en émet l’idée. Les choix politiques en matière de santé doivent écouter l’avis des premiers concernés alors leur refuser le droit de vote serait incohérent.
Critère de nationalité ?
Un étranger qui paye ses impôts déjà au minimum avec les taxes sur ses achats, qui dépense son argent, utilise les routes et les ponts, bénéficie de la sécurité assurée par la police et les pompier, la qualité de l’eau, la couverture médicale, etc.… Il fait plus partie de notre société que le français d’après ses papiers, mais exilé depuis dix ans dans un autre pays.
S’il devait n’avoir pas le droit de s’exprimer, alors il garde logiquement tous ses droits pour critiquer, voir refuser des lois qui ne sont les siennes puisqu’elles furent émises par des élus qui ne le représentent pas.
Le touriste de passage peut partir à tout moment car il retrouve avec plaisir son pays d’origine, mais l’immigré n’a pas ce choix aussi facilement car ce retour serait pour lui une douleur, un échec.
Bien sûr j’entends hurler le lecteur qui ne veut pas que cet immigré lui change son quotidien avec des propositions de vie différentes, pourtant c’est souvent le même qui voudrait proposer aux pays d’où viennent ces gens là de changer leurs modes de gestion, tout en profitant au meilleur prix des minerais ou produits agricoles importés de chez eux. Le même qui leur reproche de ne pas travailler alors que ceux qui ont réussi à quitter leur pays pour venir chez nous disent tous que c’est pour travailler et consommer, les deux idéaux que nos sociétés leur ont si bien inculqué.
Critère de localisation ?
Est-ce que l’habitant à plus de droit que le citoyen de passage ? Accorder le droit de vote à l’un et l’interdire à l’autre revient à ne pas reconnaitre de citoyenneté à celui qui n’est pas habitant fixe, or toute notre économie fait en même temps l’éloge de la mobilité, pratique même les délocalisations sans aucun remord, ne rechigne pas non plus à laisser sans domicile des salariés obligés de coucher dans leur voiture ou des habitats précaires. Alors pourquoi leur refuser le droit de vote, ce serait même plutôt ceux là qui devraient s’exprimer prioritairement pour obliger nos élus à plus de respect des situations instable que leur gestion génère.
Critère d’âge ?
A partir de quel âge un enfant a-t-il le droit de voter ? N’est ce pas leur avenir qui est en jeu, leur formation, leur socialisation, alors pourquoi ne pas écouter leur avis, il y aura certainement plus de générosité et d’idéalisme que d’égoïsme dans leurs choix. Oui ils sont influençables, mais par qui ? Pas plus paru n candidat que par un autre, et si c’est par leurs parents est-ce un mal ? Imposer aux politiques de mettre qui sait un peu de douceurs ou d’humour dans leurs discours afin de toucher les publics enfantins ne serait pas pour moi un affaiblissement de leur langage. Un ancien plus ou moins atteint d’Alzheimer vote bien actuellement, alors pourquoi son vote serait plus valable que celui d’un gamin de dix ans. Pourquoi pas se fier à « l’âge de raison » sept ans, au moins cette expression prendrait enfin son sens. Je suis convaincu que cette participation dès l’enfance aux choix de société apporterait un tout autre esprit civique et une autre compréhension de l’instruction publique. Oui ma proposition passe pour être celle d’un illuminé, quand les trois quart des gens ne savent pas à quoi servent vraiment les élections, alors à quoi bon les enfants ! Ben justement, pour que dès l’école ils apprennent enfin à quoi sert de voter, et le fassent ? Que le droit de vote ne soit plus enseigné comme une théorie applicable dans un avenir lointain mais une réalité qui les concerne aujourd’hui.
Conclusions
Oui ma proposition passe pour être celle d’un illuminé, quand les trois quart des gens ne savent pas à quoi servent vraiment les élections, alors à quoi bon les enfants ! Ben justement, pour que dès l’école ils apprennent enfin à quoi sert de voter, et le fassent ? Que ce ne soit plus enseignée comme une théorie applicable dans un avenir lointain.
Le droit de vote doit être accordé à tout citoyen présent sur le territoire soumis au vote, quelque soit son statut, le seul critère étant son inscription dans les listes électorales justifiée uniquement par sa présence dans cette circonscription quel que soit son statut, reste éventuellement la possibilité de vote à distance (procuration) en cas d’absence provisoire. Chaque citoyen ne faisant partie que d’une seule circonscription, contrôlé par les services d’état-civil.