La dimension économique et juridique est-elle oubliée dans la gestion envahissante de cette épidémie.
Que devient le rôle de l'état suite à cette crise épidémique
A force de suivre les données financières publiées au journal officiel, je constate que l’état a fait d’énorme transferts de fonds
aux entreprises privées sou prétexte que ces entreprises ont fragilisées par le covid, sans aucune exigence en contrepartie, la
plupart d’entre elles ne publient même pas leurs comptes alors que cela est censé
être obligatoire.
Souvent même certaines ne sont que de holding ne déclarant que très peu de salariés, ces fonds de placement pouvant alors disposer de
ces importantes sommes à leur guise.
Il serait déjà plus juste de dire non « fragilisées par le covid » mais « fragilisée par les décisions de l’état censées réduire
le problème du covid ».
Oui ce sont des prêts censés être remboursés un jour, vu l’inflation qui repart ce remboursement sera certainement perdant pour
l’état, et comme c’est l’état lui-même qui garanti ces prêts peu de recours n’est possible en cas de non remboursement.
Finalement cela conduit les entreprises privées a récupérer d’énormes fonds, et comme l’état lui-même est endetté, il perds une
grande part de sa marge de manœuvre soumis aux dictats des banques qui lui prêtent.
L’argent des banques est prêté aux états qui prêtent aux entreprises, qui payent leurs actionnaires qui placent leur argent dans
les bourses et aussi dans les banques qui prêtent aux états…. Qui est gagnant ? Tous sauf les états qui sont devenus dépendants des lobbys
financiers.
Les populations dont le travail est payé moins que sa valeur réelle pour assurer un revenu aux entreprises doit acheter ce qu’elles
produisent au dessus de la valeur réelle pour assurer une marge bénéficiaires aux entreprises. Donc la valeur de l’ensemble de la production
mondiale est supérieure à l’ensemble des salaires octroyés censés acquérir cette production. Ce déséquilibre est compensé par un endettement
massif de tous les acteurs du système économique même les propriétaires d’actions qui souvent eux-mêmes empruntent pour mieux spéculer. On
en arrive à voir des entreprises contracter des emprunts à faible taux pour payer de meilleurs dividendes !
D’un coté l’état perd du pouvoir économique même s’il a conquis avec ce covid un pouvoir de contrôle de ses populations comme aucune
dictature au monde n’aurait pu rêver. Que devient le rôle de l’état dans cette situation ? Ce n’est plus celui de gérer un pays, de décider
de ses orientations économiques ou politiques mais juste de ne gérer que sa population. Economiquement il est conduit à privatiser toutes
ses entreprises de valeur ou qui marchent bien, les autoroutes, la françaises des jeux, Alstom, et la dernière en date EGIS (
publié un 23 décembre !) car elles ont su facilement
mettre aux manettes ceux qui leur conviennent, en possédant les médias les agences de sondages et les moyens financiers sans compter la main
mise sur les lois et les agences de publicités. Et si une entreprise bat de l’aile, à coup de chantage à l’emploi il leur est facile de
faire assumer le renflouement par l’état. Bénéfices au privé et pertes aux contribuables !
Ce rôle de contrôle de la population se traduit dans les chiffres publiés ou police et gendarmerie sont largement financés,
il suffit de comparer l’équipement du policier de base à celui de l’infirmier de base pour se rendre compte des priorités actuelles
de l’état malgré une épidémie annoncée.
Les autres grands rôles de l’état éducation, santé, justice, culture, logements sont tous en grande difficulté essentiellement
surchargés sous-payés, et grevées de règles incessantes et contraignantes. Ce n’est plus un état qui dirige la France ais un conseil
d’administration ! L’Assemblée Nationale est réduite à être une chambre d’enregistrement dont l’état peut même se passer grâce à l’état
d’urgence et aux ordonnances.
Seuls les rôles de l’état en transports énergie et agriculture sont encore à peu près à flot car les entreprises en ont un grand
besoin. Quand à la grande urgence de l’écologie, magnifique outil pour décorer les discours de joli vert, elle reste la dernière des
motivations. Le fait même que les transports soient gérés par le ministère de l’écologie et lui bouffent tous ses budgets permet de faire
croire à une importance fictive de ce ministère.
Alors avec police et armée équipées de pied en cap, des caisses vides des dettes gigantesques, toutes les manifestations, cultures
et les vies associatives éteintes par les contrôles et les confinements, quelle liberté d’action va pouvoir trouver le futur président
à l’Elysée ? Un changement de cap en devient quasiment impossible sans une violente casse su système économique actuel. Même cela est
interdit par le secret des affaires, les tribunaux privés où des entreprises peuvent faire lourdement condamner des décisions d’états qui
ne leur conviendraient pas. Les états coincés entre d’énormes multinationales, des instances internationales soumises aux lobbyings, des
traités arrachés au mépris des volontés populaires dûment exprimées pourtant, n’ont plus d’existences indépendantes, leur rôle n’est plus
ue celui de gardien du système l’économique.
Je subodore même que les candidats aux élections présidentielles se rendent bien compte de cette incapacité fondamentale à changer
cette situation par des voies légales quand toutes les lois sont écrites par ceux qui en profitent, et redoutent même de se trouver élu
sachant qu’ils ne pourront que décevoir leurs électeurs et préférant rester dans un rôle symbolique d’opposant vertueux mais sans responsabilité.
Reste le choix de changer carrément de règles du jeu, écrire une nouvelle constitution, reconstruire une autre économie, changer
fondamentalement de priorités, changer même la nature même de l’état. Mais ce rêve se heurte au lourd fardeau de l’habitude, à
l’affaiblissement culturel des populations généré par les jeux, les sports, les pubs, la régression de l’éducation, les clichés
sécuritaires de la santé ou du terrorisme. Les gens ont si peur du changement, surtout dès qu’ils ont un peu de propriété de peur de
perdre le peu qu’ils ont déjà acquis, alors ils se referment sur eux-mêmes, choisissant la sécurité à la liberté. A
Ne reste qu’une solution : à chacun de se reprendre en charge lui-même, reprendre confiance en ses propres choix, seul espoir
de reconstruire une vie sociale collective saine et altruiste. Mais ce n’est en rien la voie de la facilité.
Affolé par la chaleur le troupeau de mouton tourne en rond chacun le nez dans le cul de l’autre sans voir où il va, rassuré
dans une illusoire sécurité environné des siens, protégé par un berger devenu exploitant de troupeau, mais il finira par tomber dans
la réalité du ravin.