Courriers à propos du TSCG.
Le TSCG - Echanges de courriers.
Une lettre circulaire envoyée par une pétition est partie
Monsieur le Député, Madame la Députée,
François Hollande, candidat, s'est engagé devant les Français à renégocier le nouveau Traité pour la stabilité,
la coopération et la gouvernance, dit aussi Pacte budgétaire, signé en mars dernier par Nicolas Sarkozy.
Aujourd'hui le gouvernement présente pour ratification au Parlement ce même Traité, rigoureusement inchangé.
Le Pacte budgétaire interdit les déficits publics et donne aux instances européennes des pouvoirs de sanction
inédits contre les pays en difficulté. Dans l'espoir de rassurer les créanciers et les spéculateurs, il impose
aux États une austérité perpétuelle sans apporter aucun remède aux causes réelles de la crise: la concurrence
effrénée au sein de la zone euro et la domination des marchés financiers. Ce Pacte va aggraver le chômage et
bloquer toute amorce de transition écologique. Les très maigres mesures « pour la croissance » adoptées par
le Conseil européen fin juin n'y changeront rien.
Si la construction européenne devait se poursuivre contre les intérêts et la volonté des peuples, elle n'y
survivra pas, pas plus que la démocratie. Je vous demande de voter contre le Pacte budgétaire. Votre vote,
et le rejet du Traité par la France, permettront de rouvrir le débat pour réorienter l'Europe.
En vous remerciant de votre réponse, croyez, Monsieur le Député, Madame la Députée, à mes sentiments
républicains,
Trazibule
Le député consciencieux à répondu par une réponse apparemment standard.
Madame, Monsieur,
Vous avez appelé mon attention sur le vote du Traité Européen prochainement en discussion à l’Assemblée Nationale.
Je tiens tout d’abord à vous remercier pour l’engagement dont vous faites preuve à l’égard des grands dossiers de notre pays et pour votre souhait de vous impliquer pleinement dans le débat démocratique. Néanmoins, je suis au regret de vous informer que ne partage pas pleinement votre opinion concernant ce traité.
En effet, bien qu’initialement négocié par les libéraux, vous n’êtes pas sans savoir que le Conseil Européen des 28 et 29 juin dernier aura permis au nouveau Président de la République de modifier l’accord initial afin d’y inclure notamment un volet « pacte de croissance » permettant la levée de 240 milliards d’euros au profit de projets d’avenir. Loin de sceller l’austérité, ce texte marque à mon sens une réorientation de la politique européenne.
Le Conseil constitutionnel a également rassuré l’homme de gauche que je suis en rappelant que ce traité ne nécessite nullement d’inscrire une quelconque règle d’or dans la constitution. Enfin, nous demandions plus de contrôles financiers et plus de solidarités au sein de l’Europe et des avancées abondent dans ce sens.
Faute de pouvoir changer nos interlocuteurs européens, nous avançons avec le Président de la République dans une dynamique de changement de stratégie européenne. C’est donc à la fois pour conforter les acquis de ce texte, et pour encourager cette dynamique que je voterai ce traité.
Veuillez agréer l’expression de mes salutations distinguées.
Avi Assouly
Député des Bouches-du-Rhône
Ma réponse
Monsieur,
Vous parlez de débat démocratique et vous refusez précisément le débat lui-même. Vous ne répondez même pas à
propos des arguments de la première lettre. Avez vous une opinion à vous
au lieu de suivre des directives toutes faites ?
Avez-vous vraiment lu les textes qu’on vous demande d’approuver ? Comment se fait-il que la plupart des gens qui l’ont lu se trouvent opposés, et que seuls ceux qui « suivent » la ligne de leur parti l’approuvent ?
Comment se fait-il que des représentants du peuple se permettent de discuter entre eux de la meilleure stratégie au lieu de venir sur leurs régions demander quels sont les souhaits de ceux qu’ils sont censés représenter. Ce n’est pas parce qu’on vous a confié notre voix que nous sommes censés nous taire.
Ce pacte de croissance est un leurre, car dans les faits, comment sera approvisionné ce fond européen
de stabilité sans faire appel à un nouvel emprunt accélérant encore l’explosion des dettes. Comment
aussi vouloir créer plus de croissance en réduisant le nombre et les payes des salariés, le volume
des investissements publics, car n’oubliez jamais que ce qui cause cette dette ce n’est pas une mauvaise
gestion, sinon tous les pays, régions collectivité, entreprises seraient de mauvais gestionnaires,
mais avant tout la baisse de consommation issue d'une inégalité flagrante de répartition des richesses.
Le capitalisme actuel croit faire des économies sur les salaires en licenciant, mais il oublie qu’il a besoin de clients avant tout, et le partage des revenus vers ceux qui achètent sera toujours plus profitable que de le partager avec ceux qui spéculent.
Je sais que la situation est difficile, mais je sais aussi que si vous votez ce texte,
cela sera une trahison de la volonté des peuples. Ce traité voudrait corriger les effets mais se garde de
toucher aux causes de ces dettes. Pire encore il entérine le fait que ce serait vous, les élus, qui seraient à l'origine
des dettes. On vous accuse de mauvaise gestion, on vous tape sur les doigts et vous approuvez ! Silence total sur les
vraies causes et les vrais fautifs. D'autant plus injuste que votre supposée mauvaise gestion obéit déjà grandement
aux directives imposées par l'Europe!
Mais ne dites pas que vous n’avez pas d’autres
alternatives, il en existe, et je peux vous le démonter rien qu’avec mes propres propositions
économiques (TAC, TEB, Monnaie,…) encore faut-il arrêter d’écouter la pensée unique répandue
par ces économistes qui tous sont payés par des établissements financiers.
Je présume que vous ne lirez jamais ma réponse, observant que l’opinion des citoyens n’est pas votre principale référence.
Je tiens à vous exprimer ma déception.
Trazibule
Répondra-t-il ?