Brouillons pour une constitution.

Le prestidigitateur

Imaginer une immense caisse, mais vide, désespérément vide ! Genre caisse de l’état….

Imaginez à coté des caisses pleines, mais tellement pleines que leurs propriétaires sont tous en train d’essayer de remplir la caisse de leur voisins avec leur trop plein à n’importe quelle conditions.

Déjà la situation est étrange, mais attendez la suite, un jour une des caisses trop pleine craque, il fallait s’y attendre, et tout ce qu’elle contenait s’envola dans le vent, alors toutes les autres caisses trop pleines crurent qu’elles allaient craquer à leur tour et l’angoisse devint universelle, chacun cherchant à rafistoler la sienne dans son coin…

C’est alors qu’apparut le prestidigitateur : Imaginez qu’il a réussi le tour de force de sortir de son chapeau ? Non de la grande caisse vide tout ce qu’il faut pour rassurer les pauvres propriétaires de caisses pleines, il y en avait, il y en avait, incroyable ! Le tour de passe-passe était merveilleux ! Tout le monde n’en croyait pas ses yeux ! Et la caisse d’où sortait tout cela était toujours vide pourtant !

Les spectateurs étaient éberlués, eux qui avaient tous un petit quelque chose dans les grandes caisses pleines, étaient enfin rassurés ! Au moins les grandes caisses plaines continueraient à promettre de leur assurer leurs comptes.

Mais quel est le truc ? Ou est l’astuce ?

Ah ça il avait fait fort, imaginez qu’il est allé raconter à tous les spectateurs que s’il ne faisait pas cela ils n’auraient plus rien ! Faut le croire ! Alors que si les grandes caisses craquaient il était évident que chacun aurait pu en récupérer une part ! Et même s’ils n’en avaient rien pu récupérer, elles ne seraient plus là pour se servir sur tout ce qu’ils produisaient !

Alors non seulement ils l’ont cru mais en plus ils se sont même cotisés sur le peu qu’il leur restait pour contribuer à re-remplir les grandes caisses déjà trop pleines.

Bon cela ne suffisait pas mais le prestidigitateur est allé affirmer aux grandes caisses pleines, « Ecoutez si par malchance nous n’arrivons pas à boucher tous vos trous, je m’engage solennellement à le faire quand même ! » C’est bête hein ? Le plus bête est que les propriétaires des caisses pleines l’ont cru ! Ah les cons ! Mais ils avaient eu tellement peur, les « pauvres ».

Mais le public était tellement conquis qu’il croyait tout ce qu’on leur racontait, le prestidigitateur n’arrêtait jamais de parler, et de parler, pas le temps de réfléchir, le public était si surpris par le spectacle, qu’il voulait que cela continue, il voulait savoir comment cela allait finir ! Pourquoi ? Qui sait, par peur de s’apercevoir de la mauvaise qualité des sièges, si tout s’arrêtait ? Mais ils payaient tous rubis sur l’ongle pour garder leur place, ils avaient trop peur de se la faire piquer peut-être ?

Finalement le prestidigitateur a été applaudi : l’effet est réussi. Mais maintenant il faut terminer le numéro, la grande caisse est encore plus vide, dame il n’y avait rien à racler au fond alors il a fallu emprunter un peu, même plus, voire même beaucoup, et les caisses pleines sont encore plus prêtes à craquer. Pour les renforcer le coup d’après il faudra un miracle, se disaient les spectateurs incrédules.

Pour faire oublier out cela le prestidigitateur a annoncé un second numéro !

La petite voix d’un enfant dit :

Mais le petit enfant ne trouvait plus la supercherie amusante, décidément le siège était devenu trop inconfortable, et très vite, loin des caisses trop vides ou trop pleines, tout simplement, il est allé jouer ailleurs avec des bâtons et des pierres.

Page écrite le 14 juillet 2009

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Intervenant Yannick Magic - le 27-02-2010 à 14-07