Ce monde est devenu fou...
Incohérence ?
L’histoire récente semble totalement incohérente si nous cherchons à la comprendre.
Il est étrange, de voir que les Etats Unis ont soutenu les talibans contre les russes, puis de voir ces mêmes talibans devenir leur
principal ennemi d’autant plus étrange qu’ils se financent par la vente de l’opium. Or il n’est pas possible d’exporter
8 200 tonnes pour 2007 de drogue sans une infrastructure commerciale, une logistique, des banques et des « autorisations »,
et leurs principaux clients sont les pays de l’ouest c'est-à-dire leurs ennemis !
Il est étrange de voir les Etats-Unis et surtout la famille Bush fricoter avec la famille Ben Laden, dont un des fils devient leur
ennemi public numéro un. Etrange de voir l’inefficacité à le localiser pendant si longtemps, de lui attribuer des actes étrangement
spectaculaires dans le monde depuis le fond d’une grotte très rustique puis de le déclarer tué sans autre preuves que l'affirmation
des seuls Etats Unis.
Il est étrange que les Etats Unis en toute discrétion et sans aucun respect des règles internationales, va tuer à coup de drones, des
Yéménites qui se révoltent entre eux dans leur pays alors qu’il n’y a aucun intérêt économique dans cette zone
sans ressources ni pétrole, alors que ces mêmes Etats-Unis restent étrangement indifférents aux exactions de
Boko Haram en Afrique.
Il est étrange aujourd'hui de voir les Etats Unis laisser financer le Califat par le Qatar et l’Arabie Saoudite qui sont précisément
des pays très amis avec eux. Aujourd’hui le Qatar et l’Arabie Saoudite participeraient même à l’attaque contre ce même Califat sans
même démentir qu’ils le soutiennent financièrement.
Cela est d’une telle incohérence politique que j’en arrive à penser qu’en fait il n’y a strictement rien de politique là dedans.
Qu’est ce qui pourrait justifier l’attaque d’un pays que l’on finance ?
C’est chez les financiers, ce monde totalement dénué de morale que je pense trouver une réponse, subventionner un mouvement
qui fout la pagaille, c’est lui donner de quoi acheter des armes, ce qui permet de récupérer les fonds versés avec d’autant
plus de bénéfices si ce mouvement est au ban des circuits commerciaux, car il doit acheter au prix fort. Mais cela pousse
aussi ses adversaires à acheter des armes, double bénéfice donc ! Dans la pagaille ainsi générée, plus de règles, tous les profits,
tous les pillages sont facilités, mais le plus utile pour ces financiers, c’est la peur engendrée dans les autres pays :
Vous voyez bien que nous sommes indispensables, nous seuls pouvons vous protéger du chaos, vous devez signer les lois que
nous vous suggérons ! Les ventes d’armement deviennent florissantes, le pouvoir n’a plus de contre pouvoir.
Cette peur soigneusement entretenue médiatiquement, leur permet d‘envisager des lois liberticides : surveillances vidéos,
contrôles internet, « patriot act » et de faire taire les esprits trop critiques. Facile il suffit de laisser publier les
pires horreurs pour faire réagir le bon peuple naïf, et de ne pas trop laisser publier des enquêtes sur leurs propres pratiques.
Puisque réfléchir nécessite de l’énergie ils nous fournissent la facilité des images brutales pour nous émouvoir sans savoir
et nous obliger à réagir sans réfléchir.
Cela fonctionne jusque dans les moindres détails: Attali lui-même envisageait froidement une guerre pour sortir la France
de ses ennuis financiers ! Et dans ce débat, même ses pires détracteurs n’ont pas bondit de leur siège devant une parole aussi criminelle.
Mais les financiers n’ont aucun problème de crise aujourd’hui, bien au contraire, jamais il n’a jamais été aussi facile de
s’enrichir, ils se sont accaparé le monde, en l’asservissant à leur dogme.
Pour du fric ils sont prêts à tuer des générations d’enfants, faire régresser la morale, détruire des civilisations, tuer
une partie de l’humanité, condamner écologiquement le monde.
Page écrite le 14-09-2014
Intervenant Le sous-Concombre masqué - le 23-09-2014 à 12-13
Tout à fait d'accord avec cette analyse, qui me semble cependant incomplète. La plupart des observateurs critiques du monde que l'on nous impose n'ont pas le courage politique de proposer une véritable alternative au capitalisme. L'illusion d'une sixième république, d'un capitalisme à visage humain, ou d'une moralisation de la politique est maintenant devenue contre-productive et même mortifère. Les crises structurelles du capitalisme, de plus en plus rapprochées, de plus en plus destructrices, ont le mérite de faire exploser cette illusion.
Dans l'exemple local, hautement symbolique de Notre Dame-des-Landes, Cécile Duflot, responsable EELV, venait planter un arbre sous les flashs et les projecteurs, en soutien aux Zadistes, tout en préparant l'allégeance ministérielle au gouvernement Ayrault. Et ce n'est pas son départ, soi-disant en opposition à Valls (en réalité sous la pression de la base, c'est à dire des écolos non politiciens professionnels) qui aura chagé quoi que ce soit.
Dans l'émergence des alternatives qui contredisent le TINA (There is no alternative) de Thatcher apparaissent trois combats : vivre en autonomie, lutter contre le système et son monde, organiser le monde qui émerge. Il y a longtemps que les organisations censées transformer la société (partis, syndicats à permanents, grosses associations, ONG...) ne portent pas ou plus ces combats. Structurées à l'image de l'oligarchie (délégation de pouvoir, hiérarchie pyramidale, corruption, népotisme), ces organisations ne peuvent que produire la collaboration, en promouvant leur propre survie (en réalité celle de leurs si bien nommés dirigeants) au détriment du bien commun, exactement de la même manière que les élus de tout bord finissent toujours par trahir le peuple qui s'est laissé embobiner par la farce démocratique.
Les activistes de NDDL, les Zapatistes du Chiapas, les ZADistes du monde entier ont déjà une longueur d'avance.
Intervenant Trazibule - le 23-09-2014 à 13-32
Nous sommes trop formatés par les notions de concurrence, productivisme, croissance, hiérarchie, pour arriver à penser autrement,
tout le but de ce site est justement de suggérer d’autres façons de penser, (pas la meilleure, seulement une parmi d’autres).
Comment construire d’autres rapports entre nous économiques et sociaux, sans se faire piéger par des habitudes anciennes renforcées par
un battage médiatique extrêmement travaillé ?
Peut-être en reconstruisant entre nous nos façons de nous organiser, ce qu’il faut
réussir à construire rapidement vu l’accélération des problèmes.
Voir www.constituante.fr/democratie-mode-d-emploi.php