Argumentaire critique du droit de proriété
Brouillons pour un projet de constitution
Commentaires sur la notion de propriété :
Défini suivant l'article 17 de la déclaration des droits de l'homme:
Article 17
La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.
Ce dernier article de la déclaration des droits de l’homme, en fait un droit.
Aujourd’hui la mondialisation permet de l’étendre sans limites, et ce droit est souvent cause d’injustices,
Soumis à la loi du plus fort, la propriété ne tient pas compte non plus du droit des générations futures,
L’appropriation de terres de moyens de production, de masse monétaires, de moyen de communications aboutit à des extrêmes incompatibles avec les notions de solidarité et d’humanité.
Ce droit doit être complété de devoirs, et de limites.
Comment compléter l’article de la déclaration des droits de l’homme sur la propriété ?
Je m’inspire de cette phrase des indiens d’Amérique :
« Vous ne possédez pas la terre, vous l’empruntez à vos propres enfants»
Tous ce que vous possédez aujourd’hui peut faire votre bonheur, mais qu’auront nos descendants si nous le gaspillons ou le consommons.
Imaginez dans quelques générations ce qu’ils penseront de nous devant des gisements vides et des dépotoirs pleins ? Contraint en plus de gérer nos déchets radioactifs pour des millénaires.
S’approprier un bien parfait à une condition, c’est qu’au moins cela serve à quelqu’un, qu’il soit entretenu ou amélioré, je trouve d’un égoïsme déplorable ces achats pour stocker et faire monter la cote. C’est même le principe de ces salauds qui détruisent des articles rares pour que leurs derniers exemplaires vaillent plus cher !
La propriété est souvent considérée comme une liberté, il y a un glissement de sens : Imaginez le propriétaire terrien de l’immense hacienda dire à son ouvrier agricole : « La liberté s’arrête où s’arrête celle du voisin » il sous-entend en même temps que sa propriété est sa liberté.
Le mérite est-il une raison suffisante pour s’approprier plus que ce que l’on a ? J’ai un vague souvenir d’un proverbe (origine Vietnam je crois) qui dit :
« Si un pays donne une pomme par tête d’habitant, quelque que soit ton mérite, si tu manges deux pommes, un homme aura faim ».
Le partage est une nécessité, l’appropriation limite ce partage, qu’elle serve au moins à
améliorer l’objet possédé ou son rendement pour la collectivité,
qu’elle prévoit au moins l'entretien et la survie de cet objet pour nos descendants.
Ces réflexions m’ont conduit à proposer une loi sur l’inutile.