La différence de financement des retraites par capitalisation
ou répartition mérite d'être bien analysé car il change totalement
l'idée de solidarité comme son processus de financement.
Brouillons pour une constitution
Retraites par capitalisation ou répartition ?
J’entends dire que certaines débattent actuellement entre le choix des retraites par capitalisation et retraites par répartition.
Quelles différences ?
Par capitalisation chacun accumule pour lui-même ce qu’il est capable de mettre de coté pour ses vieux jours.
Par répartition, chacun paye pour tous les retraités actuels, la sienne sera payée par ses descendant quand ce sera son tour.
La première solution est par essence égoïste, la seconde est altruiste. Mais quels avantages économiques ?
Par capitalisation chacun aura donc la retraite qu’il se sera fixée, quelque part c’est justice, plus tu mets de coté plus tu en profite plus tard.
Par répartition chacun paye pour les autres c’est plus égalitaire.
Mais dans le premier cas un organisme accumule les fonds mis de coté et doit les faire fructifier, il est clair par les temps qui courent que le risque est grand de se faire berner par cet organisme, soit de façon volontaire, ou par incompétence (Enron) soit par des fluctuations imprévues du marché (Crise boursière). La sécurité sur plusieurs dizaines d’années n’est donc certaine quoi qu’en affirment les fameux fonds de pension.
Dans le second cas un organisme réparti ces fonds entre les retraité, mais quand le nombre d’actifs diminue et que le nombre de retraités augmente qu’il est dur de tenir les engagements pris au départ en période florissante.
Mais il existe une question qui retire tout crédit à la retraite par capitalisation : L’économie fonctionne par la circulation monétaire, immobiliser des grandes masses d’argent sous forme de fonds de pension retire du marché ces fonds indispensables qui tuent le marché. Oui ils peuvent être placés, mais ces placement n’ont aucune vocation à stimuler l’économie, ils n’ont que la vocation de rechercher le placement le plus offrant quitte à couler une industrie dès qu’une autre rapporte plus. Ces capitaux instables entrainent une grande instabilité de l’économie.
Les retraites par répartition laissent tous leurs fonds en circulation, car les retraités vivent de leur retraite donc toutes ces sommes restent en circulation sur le marché et le vivifient.
Le paysan prudent qui met ce qu’il gagne de coté pour ses vieux jours au lieu d’en faire profiter sa famille et ses propres parents croit retirer bénéfice de ce placement quand il sera âgé, mais qui lui dit qu’il existera encore une ferme pour lui procurer des vivres ? Car d’avoir privé son entourage de ces sommes, il les a conduit à des difficultés économiques qui feront peut-être cesser toute activité si à l’extrême ce paysan pouvait accumuler tout l’argent liquide. De plus il risque fort, dans ce cas, de se produire une inflation qui dégonflera son magot sans même ouyrir son coffre ! Que lui vaudra son or s’il n’y a plus rien à acheter ? L’or ne se mange pas ! Pire encore en se refermant sur lui-même il n’espérera guère de reconnaissance de la part de ses enfants qui risque fort soit de le quitter soit pire de lui piquer son magot.
L’autre paysan qui distribue aux siens ses revenus, permet à sa ferme de prospérer, il crée de la richesse en mettant en circulation l’argent gagné, lors de ses vieux jours, les siens pourront plus facilement le soutenir avec une activité prospère. Quand le pays est heureux il a à cœur de soutenir ceux qui lui ont permis de l’être. Même si les siens devenaient ingrats, le reste du village serait assez aisé pour ne pas le laisser sans vivres.
Cette caricature tente de montrer le choix évident de la répartition par rapport à la capitalisation. La répartition, au-delà de l’aspect social fondé sur une certaine fraternité, ne freine pas l’activité économique et prend moins de risques à parier sur un avenir toujours incertain. La capitalisation grève lourdement l’économie par retrait de sommes gigantesques qui ne reposant plus sur une économie saine, deviennent elles-mêmes malsaines, et agiront dans l’économie comme des prédateurs avides de gain ce qui aggrave encore une économie affaiblie et non comme des entrepreneurs soucieux de produire.
La réponse est pour moi évidente, la retraite par répartition est la seule logique, il reste à l’organiser, même en cas de variation du rapport entre population active et population retraitée, c’est ce que propose plusieurs pages de ce site.
Page écrite le 03/07/2009
Proposition pour les retraites.
Le revenu minimum social.
Vers une solution globale.
Lien avec une monnaie démocratique.
Le revenu minimum social.
Vers une solution globale.
Lien avec une monnaie démocratique.