Notre système monétaire meurt.
Face à la crise grecque j'entends les économistes hésiter:
c'est la faute aux grecs, y a qu'à trouver une solution pour emprunter et payer ou les jeter !
Et si c'était ailleurs qu'il faille chercher la solution ?
Quand il est perdu même le meilleur pilote demande son chemin au clochard du coin.
Notre système monétaire meurt.
Problémes monétaires, vous vous trompez de solutions !
Quand une forêt est malade, on commence à voir des arbres perdre leurs branches. Faut être naïf pour croire qu’en éliminant les arbres malades, le reste de la forêt va se soigner spontanément !
Quand une forêt est malade certains arbres se mettent spontanément à produire beaucoup de leurs et de fruits comme un
réflexe de survie quitte à s’épuiser plus vite. Alors ces arbres « sains » prolifiques donnent l’illusion que la forêt sera sauvée, mais c’est un leurre.
Ce n’est pas en changeant des acteurs, "qui décide de quoi", "qui est accepté ou refusé dans une zone euro",
ou même en "harmonisant les politiques fiscales et sociales" internes que le problème sera réglé. Regardez un peu autour de vous, l’Angleterre
hors zone euro se porte-telle mieux ? Non il parait que c’est pire. Et les Etats-Unis, ont-ils une politique monétaire saine, on ne sait même
plus chiffrer précisément les milliards de dollars de leur dette !
L’écroulement des monnaies est ailleurs, comme pour l’exemple de la forêt la maladie des arbres est dans l’arbre d’accord, mais sa cause est dans le sol !
Sortir de l’euro, c’est comme abandonner un navire solide pour un petit canot de sauvetage dans un cyclone. Non il faut se battre pour changer
la cause, pas s’engueuler sur les moyens d’en réduire des effets.
Alors j’ai envie de hurler ma colère contre ces gens qui se disent compétent et ne veulent surtout pas se rendre compte que ce sont leurs certitudes
qui sont la cause du problème.
Ce ne sont pas des populations qui trichent ou des gestionnaires d’entreprises qui délocalisent, ou des gouvernements qui s’endettent, ce ne sont
même pas des banques qui pillent des pays entiers, certaines de leurs bons droits. Il est si facile d’attaquer les autres, c’est la faute aux grecs,
aux banques, aux gouvernements, aux traders etc.…
Chacun d’entre eux joue le jeu que la monnaie leur permet. Comme dans une partie de poker, le plus malin ou le plus chanceux gagne.
Certains font fortune d’autres se suicident. Et quand l’un d’entre eux a tout gagné la partie s’arrête. Game over ! Aujourd’hui nous assistons à la fin
de la partie.
Comment voudriez vous qu’il en aille autrement quand le principe absolu enseigné partout considère l’économie comme la recherche du rendement maximal,
ce rendement mesuré par le seul propriétaire de l’entreprise.
Non l’économie devrait avant tout être la science de l’équilibre des échanges, seule garantie pour en
assurer la pérennité. Cet équilibre interne à l’activité économique mesurant l’utilité sociale de l’entreprise
et non son rendement financier pour les actionnaires.
Réfléchissez tout vient de là ! Cette appropriation illimitée du collectif par des individualités. C’est le cas de la monnaie.
La faute la très grande faute, celle qui risque de nous amener à des émeutes, guerres civiles, conflits internationaux ou pire encore, celle qui
conduit à massacrer la planète et affamer des peuples, c’est cette prétention égoïste qui du haut de sa tour d’ivoire s’est permis de construire une
monnaie qui s’appuie précisément sur une aveugle confiance en cette prétention. Une monnaie fiduciaire qui exige que l’on fasse confiance précisément
à ceux qui l’émettent.
Le peuple devient obligé de faire confiance au voleur, pour que sa monnaie garde sa valeur et puisse continuer à lui être volée.
La monnaie est le langage économique dont les peuples ont besoin pour commercer, pour communiquer,
elle n’appartient pas aux économistes, ni aux banques, ni même à des gouvernements, elle appartient au peuple. Et comme les peuples du monde
sont en relation étroite aujourd’hui, la monnaie est d’abord mondiale, elle appartient à tous.
Alors reconstruisons une monnaie vraiment populaire et démocratique.
Je suis même prêt à venir où vous voulez quand vous le voulez pour vous démontrer que d’autres aussi peuvent acquérir des certitudes, peut-être
pas meilleures que les vôtres mais certainement différentes donc utiles au débat pour construire ensemble un meilleur monde.
Page écrite le 21 juillet 2011
Intervenant bruno - le 19-09-2011 à 18-47
le bon sens de tout ça est évident !
Que ce ne soit pas le bon sens qui dirige nos petits cerveaux conditionnés est hélas aussi évident !
Bravo pour votre travail , qui n'a l'air que trop peu lu .
Cordialement
Intervenant claude Robert - le 27-09-2011 à 17-01
!!!...la crise n'est pas là par hasard?...mais par l'incompétence et surtout l'avidité des hommes!..Sans changer le système pas de salut à le sortie de crise...mais les politiques hélas aux services des banques ne veulent en aucune façon abandonner ce système?...Ils ont créer l'Europe, et surtout l'Euro!...pour conforter et amplifier la trésorerie des banques!..et leur système s'est emballlé avec l'introduction de produits pourris (volontairement) sur le marché international...Nous sommes au pied d'une immense montagne à escalader...sans matériels ni JAMBES pour nous porter?...Difficile d'arriver en haut?
Intervenant alpigirou - le 09-12-2011 à 01-09
les banques nous ont mis dans la mouise.
Nous pouvons les y mettre aussi.
virons nos comptes sur des banques solidaires
Intervenant Bal - le 09-12-2011 à 18-28
Les intérêts de la dette sont payés avec des emprunts qui augmentent la dette. C'est du Madoff à l'échelle des états ! Et la monnaie en prend un sacré coup ! La valeur de la monnaie ne semble pas suivre une logique humaine : elle a sa propre logique, comme un animal ayant une intelligence surhumaine qui nous ne contrôlons pas, pas plus que nous contrôlons nos dettes. Et que la monnaie appartienne au peuple ou a quiconque ne changera rien...
Il faut passer à une autre valeur d'échange. Mais laquelle ?
Il y en a qui ont une petite idée là-dessus...
Il serait utile de les laisser s'exprimer, même si leurs propositions ne nous plaisent pas.
Intervenant Trazibule - le 11-12-2011 à 20-04
Voir ces pages pour des pistes vers une proposition monétaire.