Liberté, démocratie et religion
La laïcité française
(essai proposé par MoZyGuS)
Nombres de personnes politiques ou non, plus ou moins objectives se sont pris les pieds dedans...
La laïcité, un terme bien à nous, mais très discuté par le monde, car peu de langue sont parvenus à le traduire d'instinct !
Voici une des meilleures définitions trouvée sur la toile :
www.latoupie.org
Etymologie : du grec laikos : peuple.
Dans le langage chrétien, un laïc était au Moyen Age un "baptisé" qui n'appartenait pas au clergé. De nos jours,
c'est une personne chargée de fonctions qui étaient autrefois dévolues au clergé, dans une institution catholique.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, sous la IIIe République, la laïcité est devenue une conception de l'organisation
de la société visant à la neutralité réciproque des pouvoirs spirituels et religieux par rapport aux pouvoirs politiques,
civils, administratifs. Le but était de lutter contre le cléricalisme, c'est-à-dire l'influence des clergés et des
mouvements ou partis religieux sur les affaires publiques. La laïcité est aussi une éthique basée sur la liberté de
conscience visant à l'épanouissement de l'homme en tant qu'individu et citoyen.
Concrètement, la laïcité est fondée sur le principe de séparation juridique des Eglises et de l'Etat (loi de 1905
en France), en particulier en matière d'enseignement.
Cette séparation a pour conséquence :
la garantie apportée par l'Etat de la liberté de conscience et du droit de d'exprimer ses convictions (droit de croire
ou de ne pas croire, de changer de religion, d'assister ou pas aux cérémonies religieuses).
Neutralité de l'État
en matière religieuse. Aucune religion n'est privilégiée; il n'y a pas de hiérarchie entre les croyances ou entre
croyance et non-croyance.
Conclusion :
la laïcité = différenciation, séparation ou neutralité des
affaires publiques et des affaires religieuses ou encore des religions et de l'instance publique, valable pour toutes
sortes de conviction finalement, de par le droit de la liberté première de disposer de sa conscience et de posséder
son opinion propre.
Sauf qu'évidement, ce n'est pas si simple. Tout le monde se triture le cerveau pour
différencier les deux entités, mais aussi savoir ce qu'est la "véritable" laïcité, cad : la neutralité ou la séparation ?
Doit-on être indifférent ou obligeant vis à vis des religions ?
De cette question certains s'amusent à évoquer alors la Laïcité comme une religion : on serait donc laïque comme on est athée !
Où est la frontière entre ce qui est religion ou ne l'est pas ? Et entre ce qui est secte et ce qui est religion ?
Après lecture et relecture, trop nombreuses et variées pour être réduit à n'en citer que quelques unes, je dirai ceci :
La laïcité, n'est pas une religion, mais un principe ou plutot un état de fait, qui évoque ou regroupe uniquement
les faits et objets laïques, et donc non applicable à une personne.
Ainsi un individu lambda ne peut qu'occuper une
fonction, un lieu ou obligation laïque, sans l'être forcement lui-même. Ceci étant valable pour la Laïcité à la française.
Car comme il a été dit plus haut dans la définition, le laïc désigne une personne "civile".
Tout mot peut être polysémique, c'est bien connu ! Il n'en souffrira pas pour autant, bien au contraire.
Je m'égare ? non, pas forcement cela va m'aider à construire le reste de ma pensée :
Malheureusement on oubli trop souvent que dans le caractère laïque de l'école, il ne peut y avoir de place, ni pour les
religions, ni pour les politiques, dans leurs argumentations ou prédications, mais seulement dans leurs études objectives.
ce que je veux dire par là même, que les programmes ne devraient pouvoir être influencé ni par l'un ni par l'autre !
difficile aujourd'hui de le constater quand le ministre choisi et impose le programme éducatif !
Et personne ne dit mot !
Forcement vous allez me dire, faut bien que quelqu'un s'en charge, et soit reconnu pour cette charge, d'où le
vote démocratique... Bien sur j'adhère, mais qu'en est il de la commission censée surveiller ce volet là de la constituion
de nos petites cervelles ? des anonymes ? qui sont-ils ?
Dans le même registre, pourquoi interdire de porter
les signes religieux à l'école ? et ce au nom de la laïcité ? car ceux qui à l'école sont véritablement soumis à la laïcité
sont les enseignants et personnels administratifs, et non pas les élèves ! à moins de revenir au temps des uniformes.
Invoquer ici la laïcité a détruit son sens et réduit sa signification. La confusion s'empare de nous à juste titre !
Séparons bien les choses et la question se règlera d'elle même !
La seule chose qui a plus ou moins obligé les politiques de l'invoquer vient de la sécurité des établissements et des
élèves et éviter toute discrimination... La laïcité est neutre, indifférente et universelle, elle ne peut et ne doit
en aucun cas en souffrir ! si discrimination il y a : corrigeons le discriminant et non le discriminé ! Car en faisant
ainsi nous avons bafouer notre laïcité républicaine. Un gouffre d'incertitude qui nous a précipité là où on en est
aujourd'hui ! Regretable !
L'autre erreur aussi : mêler la laïcité à la politique ! un politique de par
son statut représente des individus libres et conscients, autrement dit, ne peut être laïque. Il est donc tout à fait
logique qu'il puisse arboré un signe religieux quelconque, malgré la séparation de l'église et de l'Etat ! l'important
étant qu'une fois élu il ne favorise pas sa croyance, d'aucune sorte et d'aucune manière. Contrairement au fonctionnaire,
non élu, et donc non représentant, si ce n'est de l'Etat laïque justement !
Tel que le conçoit Trazibule dans sa définition de la nationalité, si la laïcité fait partie intégrante de la constitution
du pays, alors toute personne définie comme citoyenne ne peut prévaloir plus que les autres et trahir par là même son
propre choix de vie, ni réclamer justice au nom de ses convictions propres si elle sont contraire à la constitution,
ni pour autant souffrir de l'absence de laïcité et donc de discrimination.
Ceci invoque alors un droit et devoir
différent pour les citoyens et non-citoyens. un retour aux sources de la démocratie grecque et romaine... pas très glorieux...
La laïcité se doit d'être impartiale mais humaine. dur dur.
Par ce principe, doit-on donc être indifférent ou obligeant ?
Indifférent lorsque le fonctionnaire s'adresse à un
individu, quel qu'il soit à partir du moment où celui-ci respecte les lois en vigueur. Indifférent si le choix de conscience
de l'autre n'est pas ostentatoire (mot qui a aussi bien perdu de sa valeur!), cad qui s'impose à nous, qui prêche à
tue-tête ou oblige une certaine soumission. Si la personne libre vit simplement ses convictions à son propre chef, alors
rien ne peut lui être reproché en ce sens.
Obligeant, quand il question des droits de l'Homme et du citoyen, lorsque
vient à être transgresser une de ces lois fondamentales, et dites universelles, reconnues et inscrites dans la
constitution du pays. Ainsi un citoyen ne peut les ignorer et doit alors les subir comme un devoir envers ses concitoyens.
un "étranger", un "touriste", un "immigré" ou tout autre Humain ne saurait être condamné de la même manière. mais ne
pourrait en aucun cas s'en prévaloir, ni se défiler. restons logique : quiconque pénètre dans un territoire respecte ses
règles (au territoire) , tel un invité dans la maison de son hôte. Car finalement, pourquoi pâtir de notre bienveillance ?
Regardez les dictatures : quand on y va on se renseigne avant et une fois sur place on tente de ne pas se faire
remarquer, dixit la Corée du Nord ou l'Iran (parmi tant d'autre).
Je suis long, fourtout et bordélique ?
surement... mais finalement bien à l'image du sujet ;)
Pour finir, même si beaucoup de chose reste à dire,
ma petite conclusion :
Toutes institutions, monuments, lieux, fonctions, reconnues d'utilité publique ou humanitaire, dans le sens des droits d
e l'Homme (femmes et enfants compris évidement) dit universel reconnu par la constitution du territoire où se déroule
les faits, doivent être laïques, cad sans signes religieux ni politiques, neutre en tout point de vue, ou démissionne
de son "utilité". Comme tout citoyens ayant acquit la nationalité relative à ce même territoire ne peut renier ces mêmes
principes, d'aucune manière, sinon de renoncer à faire valoir ses droits de citoyens de par le fait d'avoir renier un
devoir lui incombant, mais non d'humains, même si n'est que temporaire, en préférant un espace privé plutot que public.
Il réside alors à définir la notion de différence, ou la laïcité ne peut être laïque, cad indifférente, entre l'humain
et le citoyen. comme à l'hôpital par exemple...où un individu doit pouvoir être soigné au nom du serment d'Hippocrate
et des droits de l'Homme, sans mettre en péril le choix constitutionnel du pays, autrement dit se plier au lois du-dit
pays, puisque la vie est un principe universel par excellence ! Ainsi l'humain est soigné puis il devra s'acquitter de
sa dette envers ce pays, par exemple sous forme de volontariat ou monétaire, puis aider à réintégrer son domicile, à
moins d'être un réfugié, tandis que le citoyen par ses cotisations n'aura rien à payer par la suite...
Il ne s'agit
donc ni d'indifférence, ni de neutralité, mais d'objectivité.
Tout ceci reste logique, puisqu'ici tout est
logique et non magique.
La révolution y est culturelle, mais bel et bien nécessaire, pour parvenir à la raison plutot
que de se laisser submerger par la passion.
Une fois on m'a suggéré l'idée suivante :
Et si c'était là
une évolution du genre humain ? et pourquoi pas...
MoZYGuS