Ce monde est devenu fou...
Téléscopages dans la presse...
Lu dans la presse Marseillaise, un jour comme les autres, le jeudi 9 octobre 2014.
Parfois les journaux ne semblent pas se rendre compte des énormités qu’ils publient, petits articles discrets en page intérieur, pendant que les gros titres étalent des victoires de foot ou des conneries sans intérêts qui n’ont que l’avantage du sensationnel et détournent l’attention de l’essentiel.
Ce jour là quatre articles du journal « La Provence » parmi d’autres se téléscopent :
Concernant Vivendi, entreprise qui n’est pas dans le besoin et bénéficie d’aides fiscales déjà substancielles grace au « Bénéfice mondial consolidé » un régime fiscal avantageux accordé à quelques multinationales françaises.
« L'article 209 quinquies du code général des impôts (CGI) permet aux sociétés mères de groupes français agréés par le ministère de l'Économie et des Finances de retenir l'ensemble des résultats de leurs exploitations directes ou indirectes, qu'elles soient situées en France ou à l'étranger, pour l'assiette des impôts établis sur la réalisation et la distribution de leurs bénéfices. »
Comme les grands nombres ne nous sont pas familiers, je les rapporte à la population française :
Chiffre d’affaire de plus de 22 milliards
Comme si chaque français payait 333 euros
Le résultat net (Résultat opérationnel ajusté) 2,433 milliards
Comme si chaque client payait 10% trop cher les services de vivendi.
Comme si chaque français touchait 22 euros
Au passage les dividendes représentent 6% du CA quand ils se plaignent du « coût du travail » 58318 (2011) salariés leur coûtent 3,305 milliards. (Année 2011) soit 15% or supposons que les contributions sociales représentent un tiers du salaire, elles coûtent donc 5% soit moins que les actionnaires !
Au passage encore les dettes du groupe sont de 21 291 M€ (2013) alors que les dettes sont de 13 419 M€ (2012), pourquoi alors payer des intérêts aux banques ?
Malgré une telle situation voilà que l’état paie 366 millions, comme si chaque français ajoutait 6 euros à Vivendi sur ses impôts.
Dans le même journal :
Voilà une amélioration d’un stade qui devait coûter 265 millions d’euros, qui sera finalement payée pour 67 305 places, ce qui revient à 3 943 euro le siège, (en fait il n’y eu que 10 000 places ajoutées soit ).
Pendant 33 ans, la ville de Marseille doit s’acquitter d’une redevance au constructeur, de près de 12 millions d’euros annuels.
Cela coûte finalement 312 euros pour chacun des 850 420 habitants amateur de foot ou pas ou 778 euros en plus pour chaque salarié (à partir des chiffres de l’INSEE 2011) !
Ainsi même si tous 340 465 travailleurs allaient au stade, ils paieraient chacun ces 778 euros mais n’auraient qu’une place pour 10 personnes !
Voir l'article sur les dettes marseillaises.
Mais ce n’est pas grave car un petit article en bas de page leur dit qu’il faut travailler plus, oh non ! Pas pour eux-mêmes voyons mais pour relancer l’économie, cette fameuse science qui les met tant au chômage !
Manque de chance en tournant la page voilà le résultat de ces injonctions au travail !
Voilà en quatre articles d’un journal Marseillais, l’absurdité économique d’une époque.
Ne nous étonnons pas si un jour très proche, tout cela explose en mouvement sociaux ou internationaux de grande ampleur.
Quel dommage d’en arriver là alors que nous avons toutes les techniques de communication et tout le savoir du monde à notre
disposition et les avancées incroyables de nos sciences. Mais tant que la sagesse des hommes se limitera à ne penser qu’au
fric et à la guerre, nous nous éloignerons du bonheur.