Brouillons pour un projet de constitution
La loi qui ne s'impose pas à tous n'est pas une loi
Rien ne sert de promulguer une constitution ou une simple loi si la mentalité des citoyens ne l’accepte pas comme telle.
Quand des dirigeants enfreignent la loi ou quand celle-ci n’est pas égale pour tous les citoyens ne se comportent plus en pensant c’est la loi collective donc je la respecte puisque je fais partie de cette société mais il prend cette loi comme un interdit édicté par des dirigeants qu’il ne respecte plus le défi est comment détourner cette loi sans se faire prendre.
Le système de vote actuel conduit à la personnalisation des dirigeants et pour être connu et reconnu l’argent devient alors indispensable, d’où cette nécessité d’enfreindre les lois par nos dirigeants pour être sur de garder leur place. Mais la conséquence est que les lois qu’ils promulguent apparaissent faites pour les autres et pas pour eux. Ils s’amnistient même si nécessaire. La réaction populaire est d’essayer de les imiter et de promulguer leurs propres lois faites pour les autres. La notion de loi n’est plus collective mais sectorielle c’est la loi du plus fort.
Cela conduit à des situations scandaleuses ou au nom du social on empêche de virer un squat même quand le vrai propriétaire est à la rue (surtout s’il est petit), mais l’état squatte des biens publics sans vergogne pour ses propres membres ! Ou des situations ubuesques ou des marginaux détruisent des biens publics et détournent l’électricité et l’eau au risque d’incidents graves, mais sont défendus par les forces publiques quand les usagers légaux cherchent à rétablir ces droits que la loi ne sait plus leur rendre alors qu’eux financent ces mêmes biens et forces publiques.
Faire du social consiste avant tout à socialiser les populations, donc à enseigner les droits et les devoirs de tous, à une condition évidente : Ces droits et devoirs s’appliquent à tous les membres de la société sans exception. L’instance chargée de produire ces lois et des les faire appliquer, a pour premier devoir de les respecter scrupuleusement montrant par-là qu’elle considère ces lois comme le fondement de cette société qui les a honorés du pouvoir.
Je pense que l’origine des guerres civiles est inscrite dès que la loi des dirigeants est différente de celle des dirigés, il n’y a plus de société mais seulement une lutte inégale entre deux groupes. Même dans les sociétés anciennes, les puissants n’ont gardé leur stabilité que tant qu’ils respectaient les usages du groupe entier.
Plus loin encore, tant que deux pays ont respecté correctement une loi commune : Un traité par exemple, la paix a pu régner entre eux.
Le respect de la loi est d’abord un respect interne. En intériorisant la notion de Dieu les peuples ont longtemps du respecter la loi par superstition, aujourd’hui comprendre par soi même la nécessité individuelle du respect de la loi est plus essentielle que vouloir obliger les autres à la suivre.
Si un dirigeant croit en la valeur de la loi qu’il propose, il se doit en tout premier lieu de l’appliquer à lui-même sinon il n’y a plus de loi mais seulement un détournement de pouvoir illégal. L'homme qui fait "sa loi" est en dehors de La Loi.
Coup de gueule !
Entendu dans un prétoire de Marseille : (dans le journal « La Provence » du 15/09/2006)
Il faut considérer que le préjudice est bien plus grave puisque :
« .. mon client n’est pas un VRP en peintures acrylique mais un inspecteur de police ! »
De la part d’un homme de loi affirmer ceci est scandaleux surtout de la par d’un juriste, car c’est affirmer haut et fort dans ces lieux garant de la loi française, que la loi ne serait pas la même pour tous ?
Quel est l’article de loi qui affirmerait cela, alors que toute la loi française affirme précisément l’égalité de tous les citoyens devant la loi depuis le SDF jusqu’aux plus puissants.
Il faut croire que les exemples actuels donnés en haut lieu ont fait perdre toute valeur à cette loi, mais si la loi n’est plus respectée, que deviennent les critères de jugement, les rapports de force ?
Nous ne sommes plus sous le régime de la loi mais sous la loi du régime !