Ecoutez l'accumulation des cadeaux de nos dirigeants aux entreprises.
Discours de Bruno Le Maire
Ministre de l’économie et des finances
à l’université d’été du MEDEF du 29 août 2019.
Ministre de l’économie et des finances
à l’université d’été du MEDEF du 29 août 2019.
Texte intégral :
Vidéo d'où est issue cette transcription par Trazibule.
Les observations en rouge sont mes réactions critiques.
Monsieur le Vice chancelier cher Olaf, monsieur le Président du Medef cher amis,
(Partie en Allemand)
Je remercie Olaf Scholz vous pouvez l’applaudir.
(Applaudissement)
Je me suis dit que pour éviter les critiques ce soir, je pourrais peut-être pu faire mon discours en allemand, mais je vous rassure, je vais le faire en français…
Merci en tout cas encore une fois de votre accueil, c’est toujours avec grand plaisir que je retrouve ici les entrepreneurs français qui bâtissent la France de demain.
Vous travaillez, depuis le début de vos universités d’été, sur la France dans 20 ans, je vais vous faire part de mes convictions sur ce que peut être la France dans 20 ans et sur ce que nous pouvons bâtir avec le Président de la République et avec le Premier Ministre Edouard Philippe qui a ouvert ces universités d'été.
Je vous propose que nous bâtissions ensemble une nouvelle prospérité française et que le cap que nous nous fixons, entrepreneurs, responsable politiques, patron de PME de TPE, commerçants, c’est de bâtir ensemble pour tous les français cette nouvelle prospérité française.
Ne nous trompons pas sur la situation ou nous sommes aujourd’hui. Nous sommes dans une ère de combat, des combats internationaux, avec une guerre commerciale qui est à nos portes, que nous avons toujours évitée pour le moment, mais qui reste toujours possible. Avec une Chine qui a déployé, avec ses projets de routes de la soie, le projet stratégique le plus important, mais aussi le défit le plus important pour nous du début du 21eme siècle, avec l’émergence de géants du numérique, dont la capitalisation, les capacités d’innovations et de recherches leur donnent autant de pouvoir que quasiment 90% des états de la planète, et avec en Europe un risque de division avec la montée des extrémistes qui est sans précédent.
Dramatisons cela peut toujours servir
Dans cette ère de combat, vous avez besoin de responsables politiques qui tiennent leur cap et qui croient en leur stratégie. Avec le président de la République nous avons un cap et rien ne nous en fera dévier. Nous ne changerons le cap de la restauration de la compétitivité des entreprises françaises. Nous ne changerons pas de cap, la politique de l’offre. Nous ne changerons le cap de la rémunération du travail. Et nous ne changerons le cap et nous ne changerons pas le cap de la restauration des finances publiques françaises. Tout simplement parce que ce cap a été voulu par les français, n’en déplaise à certains qui voudraient prendre leur revanche sur l’élection présidentielle de 2017.
Le cap à suivre mordicus, nécessite de ne jamais écouter personne, ni les gilets jaunes ,ni les infirmières, ni les policiers, ni les pompiers, ni les paysans, ni les enseignants, ni les associations, ni les gardiens de prison, ni les avocats, ni les … Et j’en oublie encore ! Mais ils écoutent le Medef !
Les français se sont prononcés,
Oui par défaut au second tour, pour refuser le FN, mais leur vrai choix au premier tour c’est 8 656 346 soit que 24,01 % des exprimés, et même 18.19 % des 47 582 183 inscrits ! Donc moins de 1 français sur 5
ils ont fait leur choix, et ensuite parce que ce cap, contrairement à ce que j’entends dire un peu partout depuis quelques semaines, que certains sont plus sensibles aux vents un peu plus frais du moment, il donne des résultats :
Nous sommes sortis de la procédure pour déficit public excessif. Nous avons réussi pour la première fois depuis 10 ans à passer sous la barre de 3% de déficit public, le chômage est passé de 9.6 à 9.1% et nous avons une croissance qui est autour de 1,7 %, je vous dis pas que c’est assez mais c’est quand même mieux que les 0.8% de croissance moyenne des 10 dernières années.
Sauf que si le chiffre des inscrits au chômage a baissé -0.2% (chiffre de l’INSEE) et pas -0.5% comme il semble le dire, celui des emplois précaires, du RSA et autres rejetés du travail, le halo autour du chômage, a grimpé de +4.2% !
Et dans le fond je pense que ce qui déplait à beaucoup, c’est que nous ayons un Président de la République qui tient ses engagements. Il a été élu en promettant une réforme profonde de la fiscalité française que j’ai mis en œuvre et que j’ai fais voté à l’Assemblée Nationale et au Sénat. Je vous rappelle que nous avons supprimé l’ISF. Je vous rappelle que nous avons voté la réduction de l’impôt sur les sociétés de 33,3 à 25%. Je vous rappelle que nous avons mis un prélèvement forfaitaire unique en place de 30% sur les revenus du capital avec une idée simple et juste : il faut que le capital soit moins taxé pour que les entreprises puissent investir et innover davantage, nous tenons parole et nous continuerons à tenir parole.
Non il ne tient pas ses engagements, sauf pour le MEDEF, exemple les retraites, la taxe d’habitation, etc… Et il tient aussi des « promesses » qu’il n’a jamais faites.
Nous avions dit que nous accélérerions à cette rentrée 2018, pour donner plus de compétitivité aux entreprises en particulier aux PME. Je rappelle que le premier texte qui sera examiné dès la semaine prochaine, mercredi, en commission spéciale à l’Assemblée Nationale, c’est le projet sur la croissance et la transformation des entreprises qui est un projet de restauration de la compétitivité de nos PME et qui montre qu’avec le Président de République, avec le Premier Ministre nous ne voulons pas simplement tenir la même stratégie, nous voulons convaincre, accélérer et obtenir de meilleurs résultats pour les français.
La compétitivité signifie que ce que gagne une entreprise l’autre le perd, et pour gagner il faut essayer de payer moins cher ses salariés. La réussite des uns est issue du malheur des autres dans ce système économique.
Quand je regarde ce que proposent les oppositions, qui dans le fond sont gênées par un Président de la République qui tient parole, je dois dire que je n’aurais pas imaginé, un jour, voir un parti auquel j’ai appartenu, proposer l’augmentation de 20% du SMIG comme cœur de sa politique économique.
Je n’aurais pas imaginé voir critiquer aussi farouchement
la fusion entre Alstom et Siemens qui va nous permettre de créer un géant du ferroviaire et de la signalisation aussi puissant que le géant chinois.
Je n’aurais pas imaginé un jour voir les républicains envoyer des émissaires chez les Jean Luc Mélenchon et la France Insoumise pour bâtir son projet économique.
Je n’aurais pas imaginé une opposition responsable critiquer aussi vertement la nomination d’un
canadien à la tête d’Air France,
parce que cette nomination nous l’avons voulu pour donner à cette belle compagnie le meilleur de ceux qui ont réussi en matière de compétence aérienne et en matière de redressement de compagnie aérienne mondiale.
Nous voulons le meilleur pour Air France comme nous voulons le meilleur pour la France.
(Applaudissements)
Bruno Le Maire fils d’un cadre de Total et d’une mère directrice d’une école privés catholiques Catholique sorti de l’ENA, a travaillé à la privatisation des autoroutes et à celle de l’aéroport de Paris, est un pur produit de cette oligarchie soucieuse d’argent plutôt que d’humanité. Le « meilleur » pour lui se chiffre en Euro pas en bonheur. Il est totalement imperméable à toute remise ne question de l’économie libérale.
Cette stratégie donc, nous la poursuivons, pour parvenir à cette nouvelle prospérité française et je veux rassurer tout de suite votre président
Geoffroy Roux de Bézieux, que je félicite pour son élection.
Je ne crois ni aux zigs, ni aux zags, je crois en la ligne claire.
Je crois en la constance, je crois en la solidité des convictions. Nous avons une stratégie économique et financière claire et monsieur le Président, cher Geoffroy, nous n’en changerons pas, et ce ne sont pas une fois encore les quelques clapots du moment, qui nous ferons changer de stratégie.
Ces clapots méprisants qui se traduisent par un grand nombre de manifestations, des milliers de blessés et quelques morts quand même… Le grand débat était donc bien un grand enfumage !
Une politique de l’offre, la valorisation du travail, le rétablissement de nos finances publiques, nous continuerons dans cette voie là.
La politique de l’offre, elle doit nous permettre de libérer les capacités des entreprises. La politique de l’offre elle passe d’abord par un meilleur financement de nos entreprises, développer l’épargne retraite comme nous allons le faire, développer le PEA PME, permettre enfin aux produits d’euro-croissance de se développer, c’est permettre enfin à nos entreprises de se financer sur fond propre, et ne plus se financer par de la dette.
Voilà le cap que nous voulons pour le financement de nos entreprises.
Je rentre tout juste du Danemark ou j’étais en visite d’état avec le Président de la République, et j’ai rencontré à nouveau, comme à chacun de mes déplacements à l’étranger ou en France, des start-up qui nous disent nous avons les meilleures compétences, nous sommes le pays qui a le plus d’imagination, le plus de créativité, et c’est vrai, mais nous en avons assez d’être les meilleurs dans l’amorçage et les plus faibles dans le développement.
Nous n’avons pas vocation à multiplier les start-up en France qui seront demain rachetées par les géants du numérique américains ou chinois. Développer le financement de notre entreprise, travailler à cette nouvelle prospérité française c’est faire en sorte que nos entreprises puissent grandir et que nos start-up puissent devenir des licornes aussi nombreuses que celles qui existent dans d’autres pays européen et mondiaux
La politique de l’offre est d’innover et le premier ministre l’a rappelé, nous ne toucherons pas au crédit impôt-recherche
(Applaudissements)
Vous ne pouvez pas imaginer, quand vous êtes ministre des finances, l’inépuisable ingéniosité de vos services pour toucher au crédit impôt recherche.
Il y a des abus, il y a des effets d’aubaine, on va vous réorganiser tout ça monsieur le Ministre et au passage on va prendre 300 a 400 millions aux entreprises, et bien moi je préfère qu’il y ait ici ou là quelques effets d’aubaine, mais qu’on garantisse la stabilité fiscale et l’investissement dans l’innovation à nos entreprises plutôt que de toucher à un instrument qui marche, qui s’appelle le crédit impôt recherche et qui fait la force et la fierté de l’innovation française.
(Applaudissements)
La politique de l’offre peut vous aider à rebondir, je ne connais personne qui ai véritablement réussi dans la vie qui n’ai d’abord échoué avant, assez de stigmatisation de l’échec, assez avec ces entreprises qui sont pointées du doigt parce qu’elles ont tenté des choses audacieuses qui auraient pu réussir, et qui malheureusement n’ont pas réussi, aidons les entreprises à rebondir.
Faire une politique de l’offre, c’est transmettre, je crois à la transmission du travail de toute une vie, je veux que nous renforcions dans le projet de loi sur la croissance et la transformation des entreprises, le
pacte Dutreil que nous le simplifions et qu’il permette de transmettre plus facilement le fruit du travail d’une vie.
(Applaudissements)
La transmission ? J’ai cru au départ qu’il s’agissait de la formation des générations futures, mais non c’est seulement celle des entreprises, qui fait que part héritage certains sans aucun mérite se retrouvent à la tête d’immenses fortunes.
Je veux que nous mettions en place dans ce même projet de loi, les fondations actionnaires qui permettront là-aussi de préserver le capital des entreprises, de préserver le travail d’une famille, de transmettre plus facilement les fondations actionnaires existent quasiment partout en Europe, sauf en France, demain, avec le projet de loi que je porterais à partie de la semaine prochaine, nous mettrons en place de véritables fondations actionnaires dans notre pays.
Cette nouvelle prospérité française, elle doit répondre à vos attentes. Elle doit répondre à votre talent, aux risques que vous prenez. C’est tout l’intérêt du projet de loi dont je viens de vous parler.
Mais elle doit aussi répondre aux attentes des français, et quand nous proposons de modifier le code civil.
Modifier le code civil ? Celui qui permet aux riches de piller les pauvres contrairement au code pénal qui interdit aux pauvres de se défendre des riches. Cette annonce doit être surveillée de très près !
Quand nous proposons de reconnaitre que l’entreprise a un rôle plus large que la simple création de profit, même si bien entendu c’est au cœur de votre activité, c’est une façon de dire à chacun d’entre vous, personnellement, que l’aventure entrepreneuriale dans laquelle vous êtes engagé, est aussi une aventure sociale, est aussi une aventure humaine, saisissez cette chance, car je suis convaincu qu’elle en est une. L’entreprise aujourd’hui est aux yeux des français le lieu d’un projet de société.
La structure hiérarchique d'organisation dans l’entreprise, le partage de moins en moins effectif des richesses, la soumission du contrat de travail, le productivisme forcené sans soucis des dégâts, voilà un beau projet société !
La nouvelle postérité française suppose que nous réussissions aussi notre transition écologique. Oui il ya aune urgence écologique. Oui notre modèle économique doit se bâtir sans le respect de notre environnement. Notre prospérité personnelle ne se construira pas au détriment des biens collectifs. Notre prospérité nationale ne se construira pas sur la destruction des richesses naturelles, et je ne vois aucune opposition entre compétitivité des entreprises d’un coté et respect de l’environnement de l’autre, je suis même profondément convaincu que les entreprises qui s’engageront pour l’environnement, seront justement celles qui auront innové le plus et qui seront les plus compétitivités.
(Très timides applaudissements)
Je crois que la défense de notre planète et la recherche de développement durable sont les vecteurs de nouvelles innovations française qui nous permettrons d’atteindre ces objectifs de notre nouvelle prospérité.
L’écologie source de production et de profit ? Comment croire que ceux là même qui ont causé ces problèmes soient aptes à le résoudre ?
J’ai travaillé pendant quinze mois avec Nicolas Hulot. Il a changé mon regard sur ces questions.
Il m’a apporté des réponses à certaines des questions que je me posais. Il m’a fait prendre conscience de la gravité du défit environnemental. Il nous a amené à prendre un certain nombre de décisions qui me paraissent justes et responsables notamment sur la finance verte dans laquelle nous nous sommes totalement engagés l’un comme l’autre.
Je regrette son départ du gouvernement, mais je suis convaincu que les combats de Nicolas Hulot, les combats pour la protection de l’environnement, les combats pour le changement climatique, les combats pour l’accélération de la transition énergétique resteront au cœur de la politique du gouvernement.
Et pour ça, il faut savoir comment nous voulons réussir cette transition.
Permettez moi là aussi sur ce sujet essentiel une brève réflexion, je pense que si nous voulons réussir le défi du changement climatique, nous devons concilier logique de marché et stratégie publique. Là aussi arrêtons d’opposer, la logique de marché d’un coté la stratégie publique de l’autre. La logique de marché c’est ce qui fait que le consommateur va naturellement se tourner vers les entreprises qui apporteront la preuve tangible dans leurs produits qu’elles respectent l’environnement, qu’elles favorisent la transition énergétique, et qu’elles respectent les biens publics. Qui irait aujourd’hui placer son argent dans des banques qui investiraient massivement dans les mines de charbon ou dans la production de centrales à charbon. Pas grand monde. Qui irait investir massivement dans des produits dont on sait qu’ils ne sont pas respectueux de l’environnement. Pas grand monde. Quel consommateur favorisera des produits qui ne participent pas à la lutte contre le réchauffement climatique. Pas grand monde. Et c’est pour cela que je crois à la logique de marché.
Ce gouvernement fort de sa compréhension du discours écologique de Nicolas Hulot a remplacé dans le code de l'environnement (Journal officiel) : «Transition énergétique et écologique pour le climat» est remplacé par : «France finance verte». Oh là là quel progrès !
Et il faut voir avec quelle énergie ont été freinés, les lois sur le glyphosate, sur l’étiquetage alimentaire, les semences libres, les transports ferroviaires, etc…
Mais je pense également que sur des investissements aussi importants que les investissements énergétiques, que l’éolienne offshore, que les batteries électriques, que la recherche sur le stockage de l’énergie renouvelables. Nous avons besoins de planifier les investissements, nous avons besoin d’une stratégie publique et nous avons besoin d’un état stratège, n’opposons pas le marché et l’état, je pense que nous ne réussirons notre transition écologique que si nous sommes capables de respecter les choix des consommateurs et d’avoir un état capable de définir une stratégie publique de long terme pour accélérer la transition écologique indispensable.
Comment faire des stratégies à long terme quand précisément l’économie libérale est le contraire de l’économie planifiée ?
La nouvelle prospérité française elle suppose également que nous valorisions davantage le travail des français, il n’y aura pas de prospérité nationale sans prospérité pour chacun des français, c’est le deuxième axe de notre stratégie.
Cela passe d’abord par une meilleure rémunération du travail et je ne reviens pas là-dessus.
Rémunération du travail ? Faut surtout pas en parler n’est ce pas ?
Le premier ministre, l’a dit, je le répète après lui, nous supprimerons les charges salariales sur les heures supplémentaires dès 2019.
Nous avons supprimé les cotisations assurances maladies, assurances chômages, et dont acte, nous allons supprimer cette taxe sur l’intéressement, 20 points de taxes sur l’intéressement qui vont disparaitre, je lance un appel à tous les entrepreneurs présents ce soir, saisissez-vous de la suppression du forfait social, pour donner de l’intéressement à chacun de vos salariés, et récompenser leurs engagements au service de votre entreprise.
(Applaudissements)
Tous ces cadeaux sont faits sur les contributions sociales, il enlève au salarié ce qu’ils payent pour leur solidarité pour leur rendre en salaire ? Mais c’est du détournement de fonds ! Ca ne coûte rien aux entreprises, ni à l’état, ensuite ils expliqueront que le trou de la sécu ou des caisses de chômage et de retraite nécessite leur suppression ! Au fait ces 20 points sur la taxe d’intéressement c’est pour les offrir aux actionnaires pas aux salariés ? L’action rapportera plus que le salaire mais ne contribuera plus aux services sociaux.
Le troisième élément de notre stratégie, c’est la réduction des dépenses publiques et la réduction de la dette, il n’y a pas de prospérité nationale dans la poursuite des dépenses publiques et dans une dette insoutenable, je n’y ai jamais cru et je n’y croirais jamais. Et d’ailleurs si ça marchait nous serions le pays le plus prospère de tous les pays européens, puisque nous avons le niveau de dépense publique le plus élevé de tous les pays européens.
(Applaudissements)
Détournement de langage, relier la dette et l’absence de prospérité est une tricherie, car dans ce cas là l’Afghanistan serait le plus prospère puisque c’est l’un des moins endettés du monde !
J’aimerais simplement rappeler à tous les bons esprits qui trouvent que nous n’allons pas assez vite et pas assez loin dans la réduction des dépenses publiques et le redressement de comptes publics, d’où nous venons. Au cours des dix dernières années, la dépense publique en France a augmenté de trois points, les impôts ont augmenté de trois points, et la dette publique a augmenté de 32 points, le principal élément de divergences, cher Olaf, entre l’Allemagne et la France, c’est que l’Allemagne a réduit sa dette au moment où la dette française explosait, ce n’est pas soutenable, ce n’est pas acceptable, ce n’est pas durable,
(Applaudissements)
Pourquoi parler de 10 années ? Il triche ! S’il se réfère au début de Sarkozy ce qui fait un peu plus de 10 ans alors oui il y a 32 points, mais c’est lui qui est responsable, il était ministre du gouvernement de l’époque qui a fait précisément exploser la dette !
Il triche aussi sur la dépense publique : source Insee 53.3% en 2008 mais 57.2% en 2009 pour 56% en 2018 !
Nous continueront donc a prendre les décisions nécessaires pour parvenir, au cap qui a été fixé par le président de la république cinq points de dette publique en moins, d’ici la fin du quinquennat, trois points de dépenses publiques et un point de prélèvements obligatoire, en moins. Cet effort là, il demande un effort de tous, un effort de l’état, un effort des collectivités locales, un effort des français et un effort aussi des entreprises, et il est légitime que nous demandions aussi aux entreprises de participer à cet effort.
Nous transformerons le crédit d’impôt sur la compétitivité des entreprises en allègements de charges en 2019. Nous l’avons promis nous le ferons mais nous reporterons les 4 points d’allègements supplémentaires du 1er janvier 2019 au 1er octobre 2019. Votre président m’a averti des difficultés que cela causait à un certain nombre de fédérations professionnelles. A la demande de votre président, je recevrais dans les jours qui viennent, toutes les fédérations professionnelles qui le souhaitent, pour que nous regardions quelles sont les meilleures solutions pour que vous puissiez participer à cet effort sans que cela ne pénalise la création d’emplois dans vos entreprises.
Le crédit d’impôt recherche a permis surtout l‘augmentation des dividendes ou la baisse des prix des produits et services mais guère créé d’emplois,
vu les sommes allouées cela !
Exemple d'un site parmi pleins d'autres
Par exemple les entreprises pharmaceutiques qui en bénéficient se permettent de licencier, il faudrait diviser les milliards que coutent ce cadeau par le nombre d’emplois effectivement créés moins ceux supprimés !
Enfin cette nouvelle prospérité nationale, elle suppose des choix européens clair, et c’est pour quoi je me réjouis de la présence du Vice Chanceler allemand ce soir à nos travaux.
L’Europe doit être le continent de l’innovation, l’Europe doit faire preuve de fermeté, l’Europe ne doit pas reproduire les erreurs du passé ou en matière d’industrie des panneaux photovoltaïques, nous avons sciemment détruit notre industrie en acceptant l’importation massive de panneaux solaires chinois, financés par des aides d’état, que nous refusions à nos propres entreprises.
(Applaudissements)
Nous ne devons pas renouveler cette erreur. Nous avons aujourd’hui le défi de batteries de quatrième génération, posons nous tous la question, vous entrepreneurs et nous responsables politiques, qu’est ce que nous voulons demain dans nos voitures électriques, des batteries chinoises ou des batteries européennes ? Nous voulons être créateurs de richesses ou nous voulons acheter les richesses des autres, nous voulons être producteurs, ou nous voulons être sous-traitants, nous voulons être indépendants ou nous voulons être vassaux, je fais le choix de l’indépendance, je fais le choix de la création de richesse, et je fais le choix de l’innovation européenne.
(Applaudissements)
Et qui était ministre dans le gouvernement qui a fait cette erreur ? Lui le sait bien !
Mais cela suppose des choix qui vous engagent vous aussi, quand l’état décide de s’associé avec (SAF ?) pour créer des
batteries de quatrième génération,
je souhaite que nous trouvions rapidement des constructeurs automobile européens, pour être les clients de ces batteries de quatrième génération européennes.
Quand nous devrons financer ces projets d’innovation de rupture, nous devrons non seulement nous appuyer sur le fond pour une innovation de rupture nationale, mais j’appelle à la création rapide d’un fond pour une innovation de rupture de niveau européen, qui nous permette de financer au même niveau que la Chine, au même niveau que les Etats-Unis, les investissements nécessaires dans les innovations de rupture.
Et enfin si un soutien public est nécessaire, n’hésitons pas à utiliser les règles européennes dont nous disposons pour utiliser ces soutiens publics et nous permettre d’amorcer la recherche nécessaire. Cette Europe qui participe à notre prospérité nationale, elle doit aussi être indépendante. Une Europe qui innove, une Europe indépendante, participera à cette nouvelle prospérité française, que j’appelle de mes vœux pour les vingt prochaines années.
De nombreuses études démontre que changer de véhicules a un coût carbone délirant de destruction des anciens et construction des nouvelles surtout que la fabrication des batteries nécessite des métaux rares qui consomment énormément d’énergie à produire. Pour justifier le nucléaire, on a poussé le chauffage électrique, pour le faire survivre on préconise l’usage de véhicules électriques ! La raison écologique est juste pour le décor.
Nous devons protéger nos technologies, protéger nos innovations et on peut être, comme je le suis, totalement favorable au libre échange et veiller en même temps à protéger nos technologies de pointe. Nous renforceront le décret sur les investissements étrangers en France, et le contrôle des investissements étrangers en France, et je me félicite que l’Europe, ai été capable de renforcer son règlement sur le contrôle des investissements étrangers en Europe.
Et ce gouvernement a bradé des entreprises françaises à l’étranger, mais quelle incohérence ! Il vend ses armes à l’Inde ou ses EPR en Chine en fournissant toutes les connaissances techniques !
Nous refusons les sanctions extra territoriales américaines, et nous n’acceptons pas que les Etats-Unis deviennent le gendarme du commerce international en lieu et en place des nations européennes.
(Applaudissements fournis)
Mais il a laissé la banque BNP Paribas payer 8.9 milliards de dollars aux Etats-Unis sans rien faire…
Nous travaillons avec l’Allemagne, main dans la main, à un nouvel outil de financement indépendant, car, comme sur beaucoup de sujets, la finance est essentielle, si nous ne sommes pas indépendant financièrement, nous ne serons pas indépendant économiquement.
Mesdames et messieurs les entrepreneurs, voilà les quelques convictions que je voulais vous livrer en vous disant à quel point nous nous battons tous, vous les entrepreneurs, chefs d’entreprises, patrons de PME, artisans, patrons de très grandes entreprises ou de petites entreprises, et nous responsables politiques pour bâtir cette nouvelle prospérité française que nous devons aux français.
Nous ne sommes pas condamnés à une croissance molle. Nous ne sommes pas condamnés à la dette et au déficit. Nous ne sommes pas condamnés à être les spectateurs de l’histoire. Nous ne sommes pas condamnés à utiliser des technologies que nous ne produirions plus, parce que nous ne nous serions pas donné les moyens financiers, technologiques et de recherche pour les produire nous même.
La sacro sainte croissance qui détruit la planète a trouvé son plus ardent défenseur.
Le rôle de la France, Le rôle de l‘Allemagne, Le rôle de l’Europe, n’est pas de regarder l’histoire, c’est de la faire en défendant nos intérêts et en défendant nos valeurs.
Mesdames et Messieurs les entrepreneurs, cette prospérité nationale est à portée de mains elle demande de l’audace, elle demande du courage, elle demande de la constance, ces qualités sont à mes yeux celles du Président de la République, celles du premier ministre, celles de la majorité, et j’en suis convaincu, ce sont aussi vos qualités d’entrepreneurs français.
Et pour finir un bon cout de brosse à reluire pour tous ses amis.
Je vous remercie.
Quelques "petits" cadeaux aux entreprises :
- ISF
- CICE
- SMIC inchangé
- Héritage des entreprises fondations actionnaires
- Réduction de l’impôt sur les sociétés de 33,3 à 25%
- Développer l’épargne retraite comme nous allons le faire,
- Développer le PEA PME,
- Développer les produits d’euro-croissance
- Refus de lutter contre les abus du CICE
- Modifier le code civil.
- Suppression des assurances maladies,
- Suppression des assurances chômages,
- Suppression de la taxe sur l’intéressement,
- Baisse des services publics