Réfléchissons pour choisir ce qui nous est le plus utile.

Tuer ou sauver ?

On fabrique des machines pour tuer, d’autres pour sauver, mais il est si facile de tuer et si compliqué de sauver que ces machines n’exigent pas les mêmes investissements surtout qu’il est plus rentable de tuer pour récupérer ce qui appartient à la victime alors qu’en sauvant nous nous imposons la présence d’un autre concurrent ou adversaire possible.

Il faut si peu de temps et de réflexion pour détruire et tellement de tant et de compétence pour construire, que c’est à se demander comment des merveilles peuvent encore exister.

Ce qui nous sauve c’est que milles vies pensent à créer durant toute leur existence mais que quelques unes seulement choisissent de détruire. Pourquoi un tel déséquilibre, et pourquoi ceux qui créent n’arrivent pas à se protéger de ceux qui détruisent ?

Quelle énergie et combien d’heures de travail et pour fabriquer et poser une vitrine, qu’un gamin explose d’un pavé en une seconde, quelle tristesse…

Pourtant nous pouvons constater que c’est une règle naturelle : Combien de mois et de fatigue pour la brebis pour donner la vie à un agneau qu’un loup bouffera en quelques minutes. Serait-il nécessaire à l’évolution que la mort ou la destruction existe ? Oui pour l’évolution des espèces et surtout pour l’équilibre entre toutes, aucune d’entres elles ne doit pouvoir s’approprier tout l’espace. Cette recherche d’équilibre naturel conduit à l’égalité des chances entre proies et prédateurs, car si c’est trop facile pour le prédateur il ne sera plus poussé à s’améliorer, quand au contraire ses victimes finiront par trouver des stratégies pour s’en sortir.

Or dans nos sociétés nous constatons que certains s’approprient tout l’espace, c’est donc logique que d’autres les combattent et tentent de les détruire. La guerre serait-elle une nécessité naturelle ? Non ce n’est qu’une des solutions mais c’est la pire, car elle détruit même celui qui la gagne ! Et quel équilibre trouver entre un peuple et une bombe nucléaire ?

Dans la nature on observe aussi qu’il se réalise un autre équilibre que celui entre l’efficacité du prédateur et la capacité de sa proie à s’en tirer, c’est lorsque qu’une espèce réduit elle-même sa présence, ainsi quand les chats sont trop nombreux ils se reproduisent avec des portées moins fournies, quand des arbres sont trop nombreux, leurs graines n’ont plus assez de lumière pour germer. Si les chamois deviennent trop nombreux quand il n’y a plus de loups éliminés par les hommes, ils ratissent les alpages jusqu’à la roche facilitant l’érosion transformant leur espace de vie en désert invivable.

Je suis convaincu que le Sahara est une conséquence de la vie pastorale et de la culture sur brulis sinon comment toute l’antiquité aurait pu utiliser toute la faune africaine dans ses jeux du cirque, comment Hannibal aurait pu avoir des éléphants, ce n’est pas par les bateaux de l’époque qui auraient pu transporter et nourrir des troupeaux d’éléphants. Le désert avance de 2 kilomètres par an nous dit-on ? Donc en 2000 ans c’est 4 000 kilomètres ! D’ailleurs les gravures rupestres et de nombreuses anecdotes confirment cette création du désert par les hommes ayant rompu l’équilibre avec leurs prédateurs sans savoir se réguler eux-mêmes autrement que par l’exode, au nord la pression des peuples arabes a conquis le tour de la Méditerranée, tandis qu’au sud des peuples ont vendus d’autre peuples excédentaires aux esclavagistes occidentaux.

Nous devons apprendre la tempérance dans nos pratiques car pour évoluer nous avons le choix entre la souffrance ou l’intelligence, à nous de construire des équilibres dans nos civilisations plutôt que laisser les violences ou des dominations nous réguler.

Si le gamin explose une vitrine, c’est pour exprimer une souffrance ou un ennui, un manque de passion, de joie de vivre. Les islandais ont déplacé leur pays de la pire des positions sur la comparaison en Europe du nombre de jeunes buvant se droguant, à l’une des meilleures places, simplement en offrants à leurs adolescents des activités sportives ou artistiques. Ils ont su retrouver un équilibre non par la violence répressive mais par la sagesse.

C’est pour exprimer quelle souffrance que des industriels fabriquent des canons, ou qu’ils courent à la recherche des profits maximums : « Les riches sont si pauvres qu’ils n’ont que de l’argent » !

Page écrite le 16-03-2023